Coup de tonnerre dans la campagne présidentielle américaine. La pression était vraisemblablement devenue trop forte sur les épaules de Joe Biden, affaibli par son état physique et cognitif : il a fini par céder à quatre mois de l’élection.
Immédiatement après son retrait, Joe Biden a apporté son soutien à sa colistière et vice-présidente, Kamala Harris, mais selon notre envoyé spécial permanent à Washington, Guillaume Naudin, « ce n’est certainement pas à Joe Biden de désigner qui va lui succéder ». Le parti promet une procédure « transparente » pour désigner un candidat. C’est d’ailleurs ce que demande Barack Obama, qui n’a pas cité le nom de Kamala Harris dans le communiqué qui rend hommage à Joe Biden.
Pour l’instant, la seule candidate déclarée est l’actuelle vice-présidente et, d’après Guillaume Naudin, « elle se dit déterminée à mériter et à remporter la nomination de son parti ». Selon la presse, elle a passé la journée de dimanche (21 juillet 2024) à discuter avec les membres démocrates du Congrès et les responsables du parti et autres gouverneurs pour obtenir leur soutien. « Ils sont plus d’une centaine à la soutenir officiellement, y compris, des gens dont on connaît les ambitions nationales comme le gouverneur de Californie Gavin Newsom, ou celui de la Pennsylvanie Josh Shapiro », ajoute Guillaume Naudin.
De leur côté, les républicains se préparent à l’éventuelle nomination de Kamala Harris et ont renforcé leurs attaques contre la vice-présidente. « Dans une publicité récente, ils expliquaient que voter Biden, c’était avoir finalement Harris, dont ils soulignent l’incompétence depuis qu’elle a été élue », explique Guillaume Naudin. Le parti demande même le remboursement des frais engagés pour dépeindre Joe Biden « en vieillard sénile et incompétent ». Sans lui, c’est désormais Donald Trump, 78 ans, qui reprend le titre de plus vieux candidat à la présidence de l’histoire des États-Unis.
Les démocrates lèvent 47 millions de dollars en 24 heures
Les finances sont au cœur des campagnes électorales aux États-Unis. Joe Biden avait été lâché par de grands donateurs d’Hollywood comme le cofondateur de Netflix, Reed Hastings ou encore la petite-fille de Walt Disney, Abigail. Mais d’après Jérémy Ghez, professeur associé d’économies et d’affaires internationales à HEC Paris, interrogé sur RFI, avec l’annonce du retrait de Joe Biden, « le clan démocrate a réalisé une levée de fonds extraordinaire de 47 millions de dollars en 24 heures ! ». Cela montre un engouement, non seulement de la part de la base qui peut contribuer à ces fonds, mais aussi des grands donateurs. Ils attendaient cette rupture de la part des démocrates pour qu’ils regagnent un peu de dynamisme. D’après Jérémy Ghez, ces fonds rassemblent les petits donateurs, mais aussi les grands donateurs « qui vont regarder Kamala Harris avec un œil interrogateur et suivre ce que le parti démocrate peut incarner en 2024. » Il ajoute que cette dernière est la grande favorite pour prendre le flambeau de Joe Biden, car « politiquement, cela serait diablement compliqué pour les démocrates de sauter le tour de Kamala Harris ».
Une annonce largement commentée dans la presse
Selon le New York Times, pour Joe Biden se retirer « est une façon de sauver la face ». Le journal cite plusieurs noms comme Woodrow Wilson, Franklin Roosevelt ou encore Ronald Reagan qui se sont accrochés « à leurs positions dorées ». Même si le journal aurait espéré que Joe Biden jette l’éponge plus tôt, il a eu le courage de laisser sa place et « c’est le plus important ». Le Washington Post insiste aussi sur la responsabilité de Joe Biden. Le président « a une certaine conscience de soi qui fait trop souvent défaut dans la politique américaine. » Pour le Boston Globe même son de cloche : « Joe Biden a fait passer le pays avant son ego » et cela « conclut sa carrière politique avec un exemple historique d’altruisme ».
Certains quotidiens se questionnent sur la capacité de Joe Biden à exercer et appellent à sa démission. Le New York Post, soutient de Donald Trump, est exaspéré par l’actuel président : « S’il avait le moindre respect pour la fonction qu’il occupe, pour le peuple américain, pour notre république ou pour lui-même, Joe Biden démissionnerait immédiatement de la présidence. » Le très conservateur Washington Times reprend les attaques des détracteurs du président en disant que ce dernier « s’accroche aux codes nucléaires » en refusant de démissionner. Toutefois pour le Los Angeles Times, l’argument de la démission est fallacieux « car cela ne signifie pas qu’il n’est pas en mesure de terminer son mandat ». Plutôt que de démissionner, Joe Biden « a tenu sa promesse de 2020 : être un pont vers une jeune génération de dirigeants démocrates. »
La presse américaine se questionne également sur le passage de flambeau. USA Today s’interroge : « Les démocrates ont-ils oublié à quel point Kamala Harris a été extrêmement impopulaire en tant que vice-présidente ? ». Le Washington Post estime que Kamala Harris est la principale prétendante à l’investiture. Le journal invite le camp démocrate à ouvrir un vrai débat pour choisir son ou sa candidate, même si Kamala Harris part « grande favorite ». Enfin, New York Times titre « Kamala Harris ou l’échec ». Selon le journal, c’est la seule option pour remplacer Joe Biden car « la convention nationale démocrate n’est pas le moment de contester sa capacité à prendre la relève. Le moment pour le faire, c’était en 2020. »
Haïti, le gang « 400 Mawozo » a mit le feu à un commissariat de Ganthier
D’après Le Nouvelliste, l’attaque a été lancée dimanche matin (21 juillet 2024). La Police nationale d’Haïti affronte cette organisation depuis jeudi 18 uillet 2024 à la Croix-des-Bouquets situé au sud-est de Port-au-Prince. Une partie de la population s’est enfuie vers Fonds-Parisien jusqu’en fin d’après-midi (21 juillet 2024). Un bilan partiel fait état d’un mort. Cette attaque intervient alors que se déroulent aujourd’hui (22 juillet 2024) les examens de 9e année fondamentale, un examen que doivent passer les écoliers haïtiens. Ces derniers ont donc dû passer les épreuves à Fonds-Parisien. Le Nouvelliste raconte également que l’exécutif a publié un décret qui établit l’état d’urgence dans 14 communes d’Haïti, mais que Ganthier ne fait pas partie de la liste.
Le chef des opérations spéciales de la police de Mexico tué
Quand les secours sont arrivés dans ce quartier périphérique de la capitale mexicaine, c’était trop tard, raconte El Sol de Mexico, Milton Figueroa était déjà mort. Il a reçu une rafale de balles alors qu’il faisait des courses avec sa famille dans son quartier, précise le journal. Une vidéo de son assassinat circule sur les réseaux sociaux, filmée par une caméra de vidéosurveillance. On distingue un homme s’approcher, sortir un fusil de sa veste et tirer presque à bout portant dans le dos du policier avant de s’enfuir en courant. La victime de 40 ans était en charge des missions de renseignement contre le crime organisé. Le chef de la sécurité citoyenne a assuré qu’il travaillerait en collaboration avec la police de Mexico pour retrouver les responsables de cette « attaque lâche », selon La Jornada.
Le Journal de la 1ère
La Chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe a présenté vendredi dernier son « service d’aide aux entreprises en difficulté ».
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