Avec la mort de Jean-Louis Debré, la France perd aussi le meilleur imitateur de Jacques Chirac et Valérie Giscard d’Estaing

POLITIQUE – Homme politique… et imitateur. Défenseur acharné de la Ve République une grande partie de sa vie, Jean-Louis Debré a passé la fin de sa vie à la raconter, à travers des livres d’abord, des pièces de théâtre, mais aussi à l’antenne où il a montré ses talents de conteur et d’imitateur.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, il aimait narrer la haine inextinguible entre Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, amenés en 2007 à siéger ensemble parmi les Sages, dont il était le président. Des anecdotes croustillantes racontées à la perfection par cet ancien ministre de Chirac dont il savait imiter les manières, tout comme le parler de Valéry Giscard d’Estaing, provoquant à chaque fois des fous rires en plateau.

Des talents d’imitateur que Jean-Louis Debré ne cachait visiblement pas à son grand ami Chirac, comme il le raconte au micro de Radio J le 22 février 2022. « Lorsque le dimanche matin, j’allais voir Chirac, je rentrais dans son bureau, en disant : “bonjour, président”, raconte-t-il en prenant la voix de l’ancien chef d’État.

Un « humour décapant »

Les premiers hommages à Jean-Louis Debré ne manquent d’ailleurs pas de rappeler son engagement pour la France, mais aussi « son humour décapant », comme se remémore la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse.

Les hommages sont également élogieux à gauche, à l’image de François Hollande qui a salué à la fois l’homme « passionné, ardent, fiévreux » dans sa défense de Jacques Chirac et de ses « convictions gaullistes », mais aussi la « grande capacité d’indépendance » de l’ancien président du Conseil constitutionnel qui « savait quel était le sens de l’intérêt général ». « Homme de dialogue, il partageait avec les Français l’amour de la République, de son histoire, jusque sur les planches des théâtres. Nos débats passionnants et respectueux dépassaient nos divergences », a souligné le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel.

À voir également sur Le HuffPost :