À l’intérieur du gymnase Corneille, les jeunes du centre social Giraudeau-et-Maryse-Bastié se mettent en cercle et commencent à répéter leur chorégraphie. « Je leur propose une danse et après ils font une confrontation », glisse Jean Baptiste Gana, professeur de danse, avant de lancer la musique pour lancer la « battle » de breakdance. À l’issue de l’initiation du jeudi 10 avril 2025, Joël est conquis, séduit par « la manière dont on bouge. Il n’y a pas de gène entre nous, tout le monde est content ».
« C’est une bonne occasion de leur faire découvrir »
Comme lui, ils sont 185 jeunes âgés de 11 à 17 ans, à participer à la finale départementale d’Ufostreet au complexe sportif de la Vallée du Cher. L’opération vise à faire découvrir de nombreuses activités sportives pour les jeunes du département issus des quartiers prioritaires de la ville ou des zones de revitalisation rurale. « Nous les rassemblons sur une journée autour du sport et des cultures urbaines », explique Paul Hardy, chargé de mission de l’Ufolep 37 et organisateur de l’événement. Des ateliers autour de la citoyenneté sont également mis en place pour les participants.
Corentin Baron est freestyler football.
© Photo NR, Pierre Veillé
Outre le football, qui permet à deux équipes de jeunes de participer à une finale nationale à Paris, cette journée consiste surtout à faire découvrir de nouveaux sports très en vue lors des Jeux olympiques de Paris 2024, comme la breakdance ou le skateboard. « Nous avons essayé de mettre en place du basket 3×3. Lors des JO, ça avait fait beaucoup parler. Maintenant, les jeunes connaissent ces activités, glisse Paul Hardy. L’avantage des Jeux olympiques, c’est que ça a créé un engouement pour notre événement ».
À la découverte de sports de niche
D’autres disciplines en devenir sont aussi proposées aux jeunes, à l’image du football freestyle, qui cartonne sur les réseaux sociaux. « Ça se développe, mais de manière très indépendante, parce que nous ne sommes pas rattachés à une fédération. Nous sommes 300, aujourd’hui, en France. C’est un sport de niche. Beaucoup connaissent le sport mais ils en ont jamais vu en vrai. Ils ne se rendent pas compte de la difficulté et c’est une bonne occasion de leur faire découvrir », explique Corentin Baron, freestyler football.

Le « homeball » mélange handball et football.
© Photo NR, Pierre Veillé
D’autres activités plus atypiques, comme le « Homeball » sont également installées. Le concept, une cage de filet avec plusieurs petits paniers où les joueurs doivent envoyer le ballon, à l’aide de leurs pieds ou de leurs mains. « Ça les intrigue. Ils ne savent pas ce qu’ils vont faire, glisse Fabien Pinto de Silva, éducateur sportif à l’Ufolep 37. Nous essayons d’amener pas mal de sports innovants. » À la sortie de la cage, Zian, 13 ans, venu de Sainte-Maure-de-Touraine en redemande : « C’est trop bien ! Le fait que ce soit dans une cage, c’est tout nouveau. » Et bientôt aux JO ?
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