Selon le ministère de l’Énergie du Ghana, le gouvernement annoncera cette année le choix de son partenaire pour construire la première centrale nucléaire du pays. L’objectif est de disposer d’un gigawatt de nucléaire d’ici à 2034.
Avec une production électrique de 22 TWh, le pays est le huitième plus gros producteur d’électricité de tout le continent africain bien que loin derrière l’Égypte (n°2) avec une production de 209 TWh et l’Afrique du Sud (n°1) avec 244 TWh en 2021[1]. Cette production de 22 TWh est à destination des 33 millions de Ghanéens, mais aussi des pays voisins interconnectés par le Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain.
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La construction de nouvelles capacités pilotables devrait servir une politique d’export et d’industrialisation du pays. Selon Reuters, le Ghana souhaite construire jusqu’à 1 GW de nucléaire d’ici à 2034 et envisage un large panel de partenaires : EDF, le chinois CNNC, l’américain NuScale, ainsi que le russe Rosatom et le coréen Kepco. L’annonce doit intervenir avant la fin de l’année.
La longue quête du nucléaire du Ghana
Le Ghana s’est intéressé au nucléaire dès les années 1950 avec l’utilisation de radioisotopes dans les secteurs de la recherche et de la défense. C’est en 1963 que le pays créé la Ghana Atomic Energy Commission mais seulement en 1994 que le pays se dote d’un réacteur de recherche : le GHARR-1. Le réacteur de recherche chinois est utilisé pour former des étudiants. Le pays souhaite mettre à profit ses compétences et devenir « le hub africain de l’énergie nucléaire », selon les propos de Samuel Boakye Dampare, directeur général de la Ghana Atomic Energy Commission.
Ces dernières années, le Ghana a accéléré avec la mise en place de son Autorité de sûreté nucléaire en 2016 et l’approbation du président Akufo-Addo, de l’inclusion du nucléaire dans le mix électrique du pays.■
[1] AIE, 2021 https://www.iea.org/countries/ghana/electricity
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