Bah Oury : “Dans 10, 15 ans, on dira que la Guinée s’est normalisée…”

Après avoir réceptionné, le 31 mars dernier, 3 000 kits d’enrôlement biométriques, le gouvernement guinéen a lancé, ce jeudi 3 avril 2025, un atelier de formation sur la gestion du renseignement biométrique, destiné aux administrateurs territoriaux, notamment les gouverneurs et préfets. À cette occasion, le Premier ministre, Bah Oury, a rappelé l’importance de cette étape dans le processus électoral à venir.

Selon le chef du gouvernement, il est essentiel de se doter des instruments permettant de mettre en œuvre de manière efficace des politiques publiques durables.

La première étape fondamentale du processus de transition, a-t-il précisé, consiste à doter l’État guinéen des moyens nécessaires pour assurer sa gouvernance et l’améliorer de manière substantielle. “Cette transition a une vocation beaucoup plus large puisqu’il s’agit de la refondation de l’État guinéen”, a ajouté Bah Oury.

Il a par la suite déploré le fait que, pendant plus de 30 ans, les processus électoraux en Guinée aient été marqués par des troubles et des crises. “Désormais, à partir de ce moment, le fichier électoral sera un fichier qui sera régulièrement et automatiquement enrichi, car le registre des personnes physiques, qui s’appuiera sur le fichier d’état civil, s’enrichira de manière continue en prenant en compte les nouvelles naissances et en expurgeant les décès”, a-t-il expliqué, soulignant que c’était une étape cruciale pour la stabilisation du pays.

Le Premier ministre a ajouté qu’à l’issue de ce recensement, chaque citoyen disposera d’un numéro d’identification individuelle, permettant à la Guinée, en tant que puissance publique, de suivre l’évolution des citoyens sur le plan de la scolarité, de l’assurance-maladie, ainsi que de l’assurance-retraite.

Toutefois, il a précisé que tout cela ne serait possible que si le PN-RAVEC se déroule et se consolide correctement. Il a ainsi exhorté les administrateurs territoriaux à assumer pleinement leur responsabilité afin que le processus se déroule avec rigueur.

“Dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans, on dira que la Guinée s’est normalisée”, a-t-il lancé.

Pour Bah Oury, les régions auront la possibilité de délivrer et d’accueillir les citoyens guinéens pour la fabrication de leur passeport, un processus également valable pour les Guinéens de l’étranger.

“L’objectif est de remettre l’État guinéen sur les rails, lui fournir les instruments nécessaires à son développement, assurer la cohésion et la stabilité du pays, et permettre aux Guinéens de rêver qu’un jour, leur pays sortira de cette situation”, a-t-il conclu.

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