Bamako accuse l’Algérie d’agression après qu’un drone a été abattu, Alger dément

Environ un millier de personnes se sont réunies ce samedi à Bamako à l’appel d’organisations de la jeunesse malienne pour protester contre ce qu’elles considèrent comme une « agression de l’Algérie », accusée par le Mali d’avoir abattu un drone de son armée en territoire malien.

Le rassemblement, à l’appel du Conseil national de la Jeunesse du Mali (CNJ) – structure faîtière des fédérations, organisations, associations et mouvements de jeunesse – a eu lieu dans un centre de conférences dans la capitale malienne.

Le Mali accuse l’Algérie de violation de son espace aérien

« Je suis venu soutenir nos autorités face à l’agression de l’Algérie. Alger a toujours joué un double jeu avec le Mali. Nous voulons juste une relation normale et intègre avec Alger pour faire face au défi commun qui est le terrorisme », a déclaré à l’AFP le président du CNJ, Sory Ibrahim Cissé.

Mardi dernier, une centaine de jeunes avaient manifesté devant l’ambassade d’Algérie à Bamako pour protester contre « les agissements de l’Algérie » envers le Mali.

Depuis le 1er avril, le Mali accuse Alger d’avoir abattu un drone de son armée sur son propre territoire, ce qui constituerait une violation de son espace aérien.

« Une action hostile préméditée »

L’Algérie a rejeté ces « graves accusations ». Selon Alger, les données radars de son ministère de la Défense « établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie » par un drone de reconnaissance venu du Mali.

Selon Bamako, une enquête « a conclu avec une certitude absolue que le drone a été détruit » à la suite d’ « une action hostile préméditée du régime algérien ».

Les relations entre les deux pays se sont depuis rapidement détériorées.

« Avec l’abattage du drone, l’Algérie a dévoilé qu’elle est une base militaire aérienne pour la rébellion et le terrorisme international », a-t-il accusé.

Les relations entre les deux pays se dégradent d’années en années

Les relations entre le Mali et son grand voisin du nord n’ont cessé de se dégrader ces dernières années. Le Mali reproche à Alger d’entretenir une « proximité avec les groupes terroristes », notamment dans la région frontalière.

En janvier 2024, la junte malienne avait annoncé la « fin, avec effet immédiat », de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015, longtemps jugé essentiel pour stabiliser le pays.

Le Mali est confronté depuis 2012 à une crise sécuritaire nourrie par les violences de groupes affiliés à Al-Qaida et au groupe État islamique (EI), et de bandes criminelles communautaires.

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