Basket : Dédé et Daniel, incontournables et inconditionnels supporters de la JDA Dijon

Ils sont aussi immuables que les deux paniers de basket les soirs de match au Palais des sports de Dijon. Un duo mythique, comme Batman et Robin, Alain Souchon et Laurent Voulzy, Eric et Ramzy, Astérix et Obélix ou Mario et Luigi. « Dédé » et Daniel, deux supporters de la JDA Dijon depuis plus de 20 ans. Ils ont 73 ans, abonnés passionnés, bénévoles avec les équipes de jeunes, toujours prêts à faire tournoyer leurs écharpes pour gêner les lancer-francs adverses. « C’est une passion. On adore la JDA. Toujours avec eux, et on les soutiendra tout le temps », résume Dédé. Ils seront à leur poste, mercredi 5 mars 2025, pour le quart de finale aller en Coupe d’Europe FIBA, contre les Allemands de Ludwigsburg.

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20 ans côte à côte

Pour les trouver, ce n’est pas compliqué. Vous visualisez le couloir par lequel entrent les joueurs, pile derrière le panier, à l’opposé de la  « Team Blue » ? Ils sont juste à côté. Ce mètre carré dans les gradins, c’est le leur. On a presque envie de sonner en arrivant puis d’enlever les chaussures. Ces places, 6120 et 6119, « c’est éternel, on les gardera jusqu’à la fin », sourit Dédé. Les deux abonnés sont assis côte à côte pour tous les matchs depuis 20 ans désormais. « Un jour je l’ai vu, je suis allé me mettre vers lui, il avait l’air bien le petit jeune », taquine Daniel.

Dédé a découvert la JDA il y a 27 ans. Il a alors la quarantaine passée, et il travaille pour APRR, les autoroutes. Dans le cadre de son travail, justement, il avait été invité à un match. « Ça m’a plu, et avec ma femme on est revenus après, tout le temps! ». Pour Daniel, la rencontre avec la JDA est aussi fortuite. Le sport l’intéressait déjà, son fils faisait du basket. Un jour, il fait changer ses volets, et l’artisan – sponsor de la JDA – voit un panneau de basket dans le jardin. Il lui propose une place pour venir voir un match. « Ça nous a plu, l’ambiance, on se prend au jeu, et on a pris des abonnements, et voilà on vient tout le temps! ». Quand un simple changement de volet vous dirige vers la passion d’une vie !

L’écharpe qui tournoie, un geste mythique

Les comparses sont connus dans la France entière. « Nous ne sommes pas le président de la République quand même… ». Dédé la joue modeste. Dans la France entière qui suit le basket, alors. « Je me doute. C’est parce qu’on tourne les écharpes derrière le panneau quand il y a les lancers francs ». Bingo. Inratables quand on est dans le public, mais aussi en regardant les matchs à la télé. « C’est sûr, on nous reconnaît de loin », confirment-ils.

Remontons à la génèse de ce geste devenu leur marque de fabrique. Coup de sifflet de l’arbitre, ils se mettent debout, main gauche sur la rembarde, main droite pour tenir l’écharpe qui tourne au dessus de la tête, face au « shooteur » sur la ligne des lancers. Dédé et Daniel haussent un sourcil : « On ne sait pas, au début on ne le faisait pas. C’est venu comme ça, d’un coup, ça doit faire une quinzaine d’années je pense… ». Puis Daniel a un flash : « On voyait dans les autres clubs les gens agiter les drapeaux. On s’est dit un jour : « Il faudrait qu’on fasse comme eux ». Mais comme on n’avait pas de drapeaux, on a pris l’écharpe ! ».

Calculent-ils leur taux de réussite ? Ou plutôt l’échec des adversaires de la JDA sur la ligne des lancers, de leur côté ?  « Ça ne marche pas beaucoup, constate Daniel. C’est du folklore, c’est tout. Les gars sont largement motivés, ils s’en fichent de nous. On peut faire le bruit qu’on veut… Mais ça nous fait rigoler, ça fait rigoler les autres ». Il faudrait faire une étude statistique sérieuse pour connaître leur impact et en avoir le cœur net. Ils font parfois des émules, des supporters installés dans leur tribune se placent derrière eux pour les imiter.

Bénévoles pour le club

Les deux compères sont également bénévoles pour le club. Ils conduisent les minibus pour les déplacements des Espoirs, des équipes de jeunes. « On n’intervient jamais dans les systèmes de jeu ». « On n’est pas capables, on est capables de regarder le basket, c’est tout. Chacun sa place ». Cette saison, ils ont donné un coup d’envoi fictif avant une rencontre en Coupe d’Europe. « Ils nous ont fait hommage pour nous remercier, c’était sympa », sourit Dédé. En cadeau, ils ont reçu… une écharpe de la part du club, évidemment.

Entre le championnat, la Coupe d’Europe, la Coupe de France, les deux amis se voient plusieurs fois par semaine. Mais se côtoient-ils également en dehors du Palais des sports ? « Moins qu’avant », rigole Daniel. « Je ne peux pas le supporter toujours, enchérit Dédé. Mais non, c’est un ami maintenant! ».


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