Bâtiments administratifs : « Il faut que l’Etat arrête de louer »

Au premier jour des plénières restreintes du Dialogue national inclusif (DNI) à Angondjè, la commission « Economie » était hier à l’honneur avec ses quatre sous-commissions.

C’est le cas de la sous-commission « Equipements et Infrastructures/Travaux publics » pour laquelle les commissaires ont édifié le bureau du DNI sur le gap énergétique et infrastructurel auquel le Gabon fait face au niveau des routes, bâtiments administratifs, etc.

S’agissant spécifiquement des bâtiments administratifs, les commissaires, tout en réfléchissant heureusement à la question de savoir comment combler ce gap à partir des contributions citoyennes, ont mis un point d’honneur à établir un fait : l’Etat est un SDF.

C’est-à-dire que le plus grand employeur du pays est un éternel locataire !

En effet, aussi curieux que cela puisse paraître, la plupart des immeubles et bâtiments qui hébergent les services publics tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays, sont la propriété d’individus mafieux souvent peu capables de justifier l’origine de leurs biens.

« Nous avons estimé qu’il faut que l’Etat arrête de louer. Il faut construire, mais regarder également tous les bâtiments qui ont été construits de manière frauduleuse sur le dos de l’Etat. Parce qu’il y a des gens qui ont accaparé soit des terrains, qui y ont bâti et qui font encore louer ces bâtiments à l’Etat« , estime le Pr Gabriel Zomo Yebe.

Loin de loger tout le monde dans le même panier, force est cependant d’admettre que la gestion des baux administratifs telle que pratiquée jusqu’à ce jour constitue un gouffre pour les finances publiques.

D’autant qu’au lieu de financer son développement, notamment l’agriculture, les routes, l’énergie, les universités, etc., l’Etat consacre une bonne partie de son bugdet à enrichir les seuls et mêmes individus qui deviennent ainsi plus fortunés que l’Etat !

A Angondjè où se poursuivent les travaux du DNI, les commissaires ne manqueront certainement pas d’acter la proposition des Gabonais qui veulent que l’Etat rentre enfin dans ses droits.

 

Olivier NDEMBI

Libreville/Gabon


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