Bénin: le nonce appelle les jeunes à «ne pas avoir peur de notre époque»

Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi, nouveau nonce apostolique près le Bénin et le Togo, a effectué Samedi 12 avril 2025 une visite apostolique à l’École internationale de prière et d’évangélisation Jeunesse Bonheur de l’archidiocèse de Cotonou à Tori Togoudo. Le prélat de a lancé un message d’encouragement à la trentaine de jeunes de six nationalités africaines constituant la 11e promotion de cette école.

Juste Hlannon – Tori Togoudo, près de Cotonou

Dans une ambiance à la fois enjouée et solennelle, en deux haies, la trentaine de jeunes africains en formation à l’École internationale de prière et d’évangélisation Jeunesse Bonheur de l’archidiocèse de Cotonou accueille cette prime matinée du 12 avril le représentant du Pape François au Bénin et au Togo, Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi. «Au nombre de 33 dont 20 garçons et 13 filles encadrés par six aînés, ils proviennent du Bénin, du Libéria, de la Centrafrique, de la Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso», souligne le père Cyrille Miyigbéna, directeur-fondateur de cette école depuis 2014. Sourire aux lèvres, la caravane s’ébranle, à la suite du prélat.

La journée a été introduite par la prière, le chant du Veni creator a été suivi du Pater Noster. C’est seulement après cette étape spirituelle que le père Miyigbéna prend la parole pour accueillir l’invité d’honneur. «Assurément, par votre présence ici aujourd’hui, vous venez témoigner à la jeunesse béninoise, africaine en général et aux jeunes de l’École Jeunesse Bonheur en particulier, cette sollicitude du Pasteur de l’Église universelle dont vous êtes, du reste, le représentant permanent dans notre pays», s’est-il émerveillé. Et d’ajouter: «Ainsi, à travers vous, c’est le Souverain Pontife lui-même que nous accueillons avec joie et avec toute notre affection filiale».



Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi, Nonce apostolique près le Bénin et le Togo, échange avec les jeunes de l’École internationale de prière et d’évangélisation Jeunesse Bonheur le 12 avril 2025

«Il n’y a pas d’époque idéale pour être saints»

Au cours de son adresse aux jeunes de l’École Jeunesse Bonheur, Mgr Ruiz Mainardi leur a lancé divers appels. D’une part, il leur a rappelé l’actualité de la quête de sainteté. «Il n’y a pas d’époque idéale pour être saints» a-t-il fait remarquer. Et pour cause: «les époques les plus difficiles sont celles où il y a eu plus de saints». Ainsi, a recommandé le prélat aux jeunes, «il ne faut pas avoir peur de notre époque; il ne faut pas avoir peur des défis et des complications qui sont quelquefois une stimulation pour être encore plus saint».

D’autre part, le nonce apostolique près le Bénin et le Togo a affermi ses jeunes auditeurs dans leur Sequela Christi, leur marche à la suite du Christ. «Si nous ne sommes pas capables de nous mettre à genoux en face de Dieu, nous devenons capables de nous mettre à genoux derrière nos propres désirs», a-t-il averti. Et d’ajouter: «Nous devenons alors des esclaves de nos propres désirs». D’où la nécessité de «la méfiance vis-à-vis de moi-même» une disposition qui est «un tremplin vers la confiance en Dieu».

Une année pour Dieu

Inaugurée le 1er octobre 2014 par Mgr Antoine Ganyé, alors archevêque de Cotonou, l’École Jeunesse Bonheur a pour but de «faire marcher les nouvelles générations de ce temps sur le vrai chemin du bonheur qui n’est autre que Jésus-Christ». Pour ce faire, elle accueille des jeunes de 18 à 30 ans de toutes nationalités du monde.

«Une année pour Dieu», c’est une expérience déjà vécue par presque deux centaines de jeunes. «Un regard rétrospectif révèle qu’en dix ans, l’École Jeunesse Bonheur a accueilli environ 195 jeunes garçons et filles de dix-huit pays: le Bénin, le Cameroun, le Congo Brazzaville, le Burkina Faso, le Rwanda, le Malawi, le Mali, le Ghana, l’Afrique du Sud, la Guinée, le Liberia, le Nigeria, le Burundi, la France et les USA», a détaillé le père Miyigbéna.

Évaluant l’efficience des jeunes issus de ce parcours de formation, ce prêtre du diocèse de Cotonou estime que «les premiers fruits tiennent bien la promesse des fleurs» notamment à travers «l’engagement ecclésial dans leurs paroisses et diocèses respectifs», «leur rapide insertion professionnelle», de même que, parmi eux, on compte déjà plusieurs religieux et religieuses ainsi que des séminaristes en formation au Bénin et dans la sous-région.

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