Bénin: Mgr Gnonhossou convoque des assises diocésaines à Dassa-Zoumè

Le 29 mars a eu lieu à Glazoué la messe d’action de grâce marquant le 10e anniversaire d’ordination épiscopale de Mgr François Gnonhossou, évêque de Dassa-Zoumè. Entouré d’une centaine de prêtres et de deux évêques béninois, l’évêque a rendu grâce à Dieu, exhorté les participants à affermir leurs prières en sa faveur et pour la paix au Bénin. Ce fut aussi l’occasion pour lui de convoquer des assises diocésaines qui se tiendront fin avril 2025.

Juste Hlannon – Glazoué

Fondé le 10 juin 1995, le diocèse de Dassa-Zoumè, situé à environ 200 km de Cotonou, célèbre cette année ses trente ans d’existence. Cette commémoration coïncide avec le dixième anniversaire d’ordination épiscopale de l’ordinaire du lieu, Mgr François Gnonhossou, nommé par le Pape François le 12 février 2015, puis ordonné dans cette ville un mois après, le 28 mars de la même année.

L’évêque a choisi de faire de son dixième anniversaire un triple événement: «Cette messe d’action de grâces de mes dix ans d’ordination épiscopale marque l’ouverture officielle du jubilé des 30 ans de création de notre diocèse, dont la grande célébration sera le 14 juin 2025», a annoncé Mgr Gnonhossou. «Par la même occasion, je convoque solennellement aux assises diocésaines qui se tiendront du 28 avril au 1er mai 2025 au Sanctuaire Notre-Dame d’Arigbo, Reine de la paix et de l’unité de Dassa-Zoumè, prêtres, religieux, religieuses et laïcs engagés», a-t-il ajouté.

Dialoguer et réfléchir sur la marche diocésaine

Expliquant l’objectif de ces assises diocésaines, Mgr Gnonhossou a affirmé que «ce sera l’occasion pour les délégués qui y participeront, de dialoguer, de réfléchir sur la marche diocésaine de ces trente ans et d’envisager des perspectives». Sans l’appeler “Synode diocésain“, Mgr Gnonhossou a souligné tout de même que ces assises, une première de ce genre dans le diocèse, sont portées par «un élan synodal».

En esquissant, en outre, un bilan de ses dix ans d’épiscopat à Dassa-Zoumè, l’évêque rend grâce pour les avancées pastorales tout en soulignant que, «tant qu’il reste à faire, il ne faut guère aller dormir sur ses lauriers». S’étendant sur une superficie de 13 931 km2 dans une région bordée de collines, le diocèse compte une population de 990 033 habitants dont près de la moitié, soit 488 380 sont des chrétiens catholiques. «C’est immense comme population chrétienne», s’est-il émerveillé, faisant remarquer que «c’est un diocèse à forte potentialité de croissance chrétienne».

«Pendant ces dix dernières années, dans le rang des enfants de 0 à 1 an, nous avons enregistré environ 60 000 baptisés; de 1 à 7 ans, 10 320; et dans le rang de 7 ans et plus, 3 080 baptisés. En somme, en dix ans, près de 75 000 baptisés», a détaillé l’évêque. Ces baptisés sont répartis sur 52 paroisses qu’animent 125 prêtres.

Aider les laïcs à prendre conscience de leur rôle dans l’Église

«Que serait l’Église sans les laïcs?», s’est interrogé Mgr Gnonhossou, également évêque en charge du laïcat et de la famille au sein de la Conférence épiscopale du Bénin, «rendont grâce à notre Pape François qui a une vision claire et bien précise du rôle du laïcat au sein de l’Église aujourd’hui». Pour l’évêque de Dassa-Zoumè, en effet, «l’une des bases de la vitalité de l’Église en Afrique aujourd’hui, c’est le laïcat». «Les laïcs, il faut les aider, les accompagner et les appuyer pour qu’ils prennent davantage conscience de leur rôle dans l’Église et même dans la cité» a-t-il précisé.

Dans son diocèse, Mgr Gnonhossou œuvre également à la responsabilisation des laïcs au sein des conseils pastoraux paroissiaux et des conseils pour les affaires économiques. De même, a-t-il ajouté, «nous avons ouvert un centre d’éducation catholique qui sert, à travers des sessions de formation, à former aussi bien les jeunes couples aspirant au mariage que ceux déjà mariés». L’évêque a aussi exhorté les participants à cet anniversaire à prier en sa faveur et pour le Bénin, afin qu’il demeure «un pays de foi en Dieu, de paix et une référence en matière de respect des droits humains».

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