Les nouvelles accusations du président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré visant la Côte d’Ivoire et le Bénin ne cessent de faire du bruit.
En effet, lors de sa rencontre avec les Forces vives de la Nation à Ouagadougou le jeudi 11 juillet 2024, le capitaine Ibrahim Traoré avait choqué plus d’un.
Le chef d’État burkinabè a accusé le Bénin et la Côte d’Ivoire de vouloir tous deux déstabiliser son pays.
Il a notamment accusé le Bénin d’héberger « deux bases françaises » dans sa partie nord.
Selon le patron de la junte militaire burkinabè, ces bases seraient « un centre des opérations des terroristes » qui attaquent régulièrement son pays.
Des allégations qui ont suscité une vague de réactions. Invité sur une chaîne de télévision béninoise, l’ambassadeur de la France près le Bénin, Marc Vizy s’est à nouveau prononcé sur la supposée présence de bases militaires françaises sur le sol béninois.
Le diplomate français a apporté un démenti formel à ces accusations du président de la transition du Burkina Faso.
À en croire le représentant diplomatique de la France au Bénin, ces allégations sont fausses. « Au Bénin, il n’a jamais eu de bases militaires françaises », a-t-il déclaré.
Marc Vizy a rappelé que la coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense entre la France et les pays francophones ne date pas d’aujourd’hui.
Il estime que ces partenariats en matière de sécurité et de défense peuvent apparaître sous diverses formes.
« Par exemple en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Gabon, il y a des implantations militaires françaises qui sont des bases françaises avec des terrains dédiés et des militaires français qui sont là en autonomie », a-t-il souligné.
Mais, ce n’est pas la même chose au Bénin, selon ses propos. Il a fait savoir que la coopération militaire entre le Bénin et la France, se déploie dans trois principaux domaines.
Le premier volet est dédié aux formations. En effet, des formations sont dispensées de façon sporadique par des militaires, des policiers ou des pompiers français provenant le plus souvent de pays africains tels que le Sénégal ou de la France.
Elles visent à renforcer les capacités des militaires béninois. En général, la durée de ces formations n’excède pas 15 jours. « Il y en a plusieurs dizaines chaque année », a révélé le diplomate.
Il a aussi expliqué qu’il existe au Bénin une école de formation au déminage implantée à Ouidah, un centre créé en partenariat avec le gouvernement du Bénin depuis plusieurs années. Dans ce centre, interviennent également des militaires français dans la formation.
Quant au deuxième volet de coopération, il concerne la cession gratuite de matériels. Le troisième volet a trait aux échanges de renseignements surtout dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
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