Oumarou Sawadogo, président de la Fédération burkinabè de football (FBF).
Une gestion plus transparente
Arrivé dans un contexte de crise entre acteurs du football burkinabè, Oumarou Sawadogo, président de la FBF a détaillé les actions entreprises pour relancer le football burkinabè à travers une gestion participative et transparente. Cette initiative a permis de restaurer la confiance au sein du milieu sportif. « Nous avons hérité d’une situation délicate, mais nous avons su travailler pour redresser la barre. (…) Nous avons initié des réformes cruciales pour renforcer la gouvernance au sein de notre fédération. Deux audits ont été commandités et effectués par la FBF et la FIFA, avec des réformes majeures telles que la contractualisation des subventions aux clubs et l’instauration d’une gestion plus transparente. Désormais, les paiements des subventions se font sur la base de contrats dûment signés entre la FBF et les clubs bénéficiaires. Les contrats viennent d’être signés et la 2ᵉ tranche de la subvention sera bientôt payée », souligne Oumarou Sawadogo.
Renforcement des capacités des acteurs
En matière de formation, la FBF a organisé des sections de formation de présidents, de secrétaires généraux, de personnes responsables de Ligues et clubs en gestion administrative à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou. « Le renforcement des capacités des acteurs du football burkinabè reste l’une de nos priorités majeures. Ce n’est qu’avec des compétences accrues et une gestion professionnelle que nous pourrons espérer élever le niveau de notre football. Nous avons lancé des programmes de formation pour entraîneurs, arbitres, médecins, communicateurs, protocoles, ainsi que pour les administrateurs des clubs, des ligues et bien d’autres structures. Nous avons mis en place une Commission ad hoc pour l’élaboration d’un plan stratégique 2024-2028. »
Durant les six premiers mois, d’autres initiatives ont vu le jour telles que la signature de partenariats stratégiques avec la RTB et FIFA+ pour promouvoir le football national, le lancement effectif de tous les championnats nationaux, garantissant une continuité des compétitions, la mise en place de cartes d’accès aux stades pour mieux encadrer les rencontres locales, la relocalisation du siège de la FBF et début des travaux pour la construction de nouvelles infrastructures.
Des avancées réalisées sur le terrain
Sur le rectangle vert, les Étalons locaux ont hissé haut les couleurs du Burkina Faso en se qualifiant pour le prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Les locaux ont également participé à la Mapinduzi Cup en Tanzanie, où ils ont terminé finalistes. L’équipe nationale senior a réussi à se qualifier pour les phases finales de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 au Maroc avant la fin des éliminatoires pour la compétition. Pour ce qui concerne les Étalons U17, ils prennent part à la CAN de leur catégorie qui se joue actuellement au Maroc, du 30 mars au 19 avril 2025. Qualifiés pour les demi-finales du tournoi, et pour la Coupe du monde de la catégorie, les protégés d’Oscar Barro joueront, le mardi 15 avril prochain, le Mali. « Ces performances démontrent notre volonté d’assurer une présence constante du Burkina Faso sur la scène africaine », relève Oumarou Sawadogo, le président de la FBF.
Côté football féminin, les Étalons Dames ont arraché leur ticket pour le dernier tour des éliminatoires de la CAN 2026. Elles doivent affronter l’équipe nationale féminine du Togo pour le dernier tour de qualification prévu en octobre prochain. « Nos joueuses ont prouvé qu’elles avaient leur place parmi les grandes nations du football africain », les a-t-il félicitées. Cependant, les moins de 17 ans filles n’ont pu prendre part au tournoi éliminatoire de la CAN U17 dames.
Des défis infrastructurels
S’agissant des infrastructures avec la suspension du Stade du 4 Août de Ouagadougou en 2021, les équipes burkinabè reçoivent leurs adversaires à l’extérieur. La mise aux normes internationales dudit stade qui traîne depuis, devrait s’achever d’ici le mois de septembre. « Le Stade du 4 Août, c’est en bonne voie. On a prévu septembre mais il se pourrait que ça soit avant septembre. J’y étais le jour où Focus Sport avait fait le lancement de ses travaux. Ils étaient au niveau du gazon », rassure Oumarou Sawadogo. Il n’y a pas que le Stade du 4 Août dans les préoccupations de la Fédération burkinabè de football (FBF). Oumarou Sawadogo rappelle que la Fédération porte une attention particulière sur les autres infrastructures : « La FBF a commandité un audit des stades et a accueilli deux missions de la FIFA, aboutissant au lancement des travaux de construction du siège de la Fédération et à la rénovation du Centre technique. »
Ce qui fâche, le manque de moyens financiers
Sur le plan financier, il insiste sur le manque de moyens. Selon Oumarou Sawadogo, son comité vit de mauvaises surprises depuis sa prise de fonction : « Je ne vais pas vous mentir, on a des problèmes de finances. (…) mais grâce à une diversification des partenariats, nous avons redoublé d’efforts pour diversifier nos sources de financement, en cherchant à multiplier les partenariats avec les entreprises privées, les sponsors et les institutions publiques sur les compétitions nationales et internationales. »
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Malgré les obstacles, Oumarou Sawadogo reste confiant quant à l’évolution du football burkinabè et annonce plusieurs projets en cours en guise de perspectives d’avenir : « L’électrification des terrains, la signature de nouvelles conventions de partenariat et la refonte du logo de la Fédération. » Le Colonel-major à la retraite Oumarou Sawadogo a été élu à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF), le 31 août 2024 en remplacement de Lazare Banssé.
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