Devant un parterre d’invités et les médias nationaux et internationaux réunis le 20 février 2025, il a exposé les motivations profondes de son engagement et les raisons qui l’ont poussé à se porter candidat.
Candidature
Lors de cette allocution, Boundzanga a détaillé les fondements de sa décision, insistant sur la nécessité d’une rupture avec les échecs du passé et les dérives de la transition actuelle. Il a expliqué que son engagement était guidé par un amour inconditionnel pour le Gabon et une volonté farouche de redonner au peuple gabonais sa dignité, sa souveraineté et son droit à un avenir meilleur.
« Je me présente aujourd’hui parce que je crois en un Gabon où chaque voix compte, où chaque rêve a sa place, et où la justice n’est plus un vain mot« , a-t-il déclaré, soulignant que sa candidature était avant tout un appel à l’unité et à la mobilisation collective. Pour Boundzanga, il est temps que les Gabonais reprennent leur destin en main et écrivent une nouvelle page de leur histoire, libérée des chaînes de la corruption, de l’injustice et de la mauvaise gouvernance.
Une transition en question : entre espoirs déçus et trahison
Noël Bertrand Boundzanga ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque la transition gabonaise : « La transition s’est transformée en une trahison. » Pour le candidat à la présidentielle de 2025, le Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI) a failli à sa mission. « Ils ont promis des élections libres, transparentes et crédibles, mais aujourd’hui, cette lueur d’espoir s’est éteinte« , déclare-t-il avec gravité.
Boundzanga pointe du doigt les dysfonctionnements persistants : « Nous subissons encore des coupures d’électricité intempestives, des pénuries d’eau, et nos institutions démocratiques n’ont pas été restaurées. » Il dénonce une continuité masquée avec l’ancien régime, où « l’ancien pouvoir Bongo PDG n’a jamais vraiment disparu, il a simplement revêtu un nouveau masque : le PDG-CTRI. »
Le candidat ne se contente pas de critiquer, il interpelle : « Comment pouvons-nous restaurer la dignité humaine si nous ne parvenons pas à restaurer nos institutions ? » Pour lui, la transition a échoué à apaiser les tensions et à sécuriser l’État de droit. « Tout se passe comme si le CTRI cherchait à prolonger son pouvoir plutôt qu’à servir le peuple« , affirme-t-il, appelant à une rupture radicale.
Rupture : l’espoir d’un Gabon renouvelé
« Je suis prêt à sacrifier ma vie pour ce pays que j’aime« , lance Noël Bertrand Boundzanga, dans un élan de sincérité qui marque les esprits. Le candidat, professeur et chercheur en littérature africaine, incarne une candidature de rupture, portée par une vision claire et une détermination sans faille.
Il se présente comme un homme intègre, n’ayant jamais participé à la gestion « scabreuse » du pays. « Je n’ai jamais été impliqué dans la corruption ou les détournements de fonds publics« , rappelle-t-il, se positionnant ainsi en alternative crédible aux élites politiques traditionnelles.
Boundzanga s’inspire de figures mythologiques et historiques pour illustrer son combat. « Comme David face à Goliath, je me lève pour affronter les géants qui oppriment notre peuple », déclare-t-il, appelant les Gabonais à se lever avec lui. « L’histoire n’est jamais écrite d’avance. Si une seule personne se met debout, elle peut accomplir des miracles. »
Sa candidature est ancrée dans l’espoir d’un Gabon renouvelé, où « chaque voix compte, chaque rêve a sa place, et chaque citoyen retrouve sa dignité. »
Un projet de société ambitieux : souveraineté, justice et relance économique
« Nous devons exploiter, transformer et vendre nos richesses nous-mêmes« , affirme Noël Bertrand Boundzanga, dénonçant la dépendance actuelle du Gabon vis-à-vis des recettes fiscales. Son projet de société s’articule autour de trois axes majeurs : la souveraineté nationale, la lutte contre la corruption et la relance économique.
Il promet de mettre en place une industrie agroalimentaire pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en dix ans. « Ces mots ne sont pas des banalités. Nous pouvons réaliser cela si nous en avons la volonté« , insiste-t-il. Dans le domaine énergétique, il propose de construire des barrages hydroélectriques combinés à l’énergie solaire, une solution adaptée au potentiel naturel du Gabon.
La lutte contre la corruption est un pilier central de son programme. « La corruption est notre ennemi numéro un« , déclare-t-il, promettant de l’éradiquer grâce à un programme de souveraineté nationale. « Nous allons créer des emplois, améliorer la gestion des finances publiques, et maximiser les rendements de nos richesses. »
Boundzanga insiste également sur la nécessité de réformer les services publics. « Le service public n’est pas efficace. Il faut le rendre compétitif, surtout dans les domaines de la santé et de l’éducation« , explique-t-il, promettant de garantir l’accès à l’eau, à l’électricité, et à une alimentation saine pour tous les Gabonais.
Un appel à l’unité et à la mobilisation : vaincre la peur, croire en l’avenir
« La peur est notre principal ennemi », déclare Noël Bertrand Boundzanga, appelant les Gabonais à se libérer des chaînes de la peur et de la résignation. « Nous avons appris à avoir peur, mais aujourd’hui, il est temps de vaincre cette peur et de croire en notre capacité à changer le cours de l’histoire. »
Il invite les Gabonais à participer activement à sa campagne, que ce soit par des soutiens financiers, logistiques ou intellectuels. « Ma candidature est la vôtre. J’ai besoin de votre volonté, de votre courage et de votre détermination« , affirme-t-il, se présentant comme le candidat du peuple, loin des réseaux mafieux et des intérêts personnels.
Boundzanga rend hommage aux figures historiques qui ont lutté pour la démocratie et l’alternance au Gabon. « Je rends hommage à Jean-Hilaire Obame, à Lu Bengi, à Joseph Aubame, et à tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour un Gabon libre et juste« , déclare-t-il, appelant les Gabonais à honorer leur mémoire en poursuivant le combat.
« Nous avons l’urgence de réussir« , insiste-t-il, rappelant que les sacrifices des générations précédentes ne doivent pas être vains. « Le temps est venu de croire que le Gabon, notre Gabon, peut se lever. »
Un avenir à écrire ensemble
Noël Bertrand Boundzanga clôt sa déclaration par un appel vibrant à l’unité et à l’action. « L’avenir nous appartient, mais il faut que nous allions le chercher« , déclare-t-il, invitant chaque Gabonais à participer à cette aventure collective pour un Gabon meilleur.
Sa candidature incarne un espoir de rupture avec le passé et une promesse de renouveau pour le Gabon. « Je suis votre futur Président, mais je ne peux pas l’être sans votre confiance », conclut-il, appelant les Gabonais à lui accorder leur soutien en 2025.
Avec son projet ambitieux et son engagement sans faille, Boundzanga se présente comme le candidat de la rupture, prêt à redonner au Gabon sa dignité et sa place dans le concert des nations. Reste à voir si les Gabonais répondront à cet appel et lui accorderont leur confiance.
Anne Marie DWORACZEK-BENDOME | Journaliste indépendante | 24 février 2025
Crédit: Lien source