Brésil : Jair Bolsonaro face à la justice

Au Brésil, l’ancien président Jair Bolsonaro saura ce mercredi (26 mars 2025) s’il est renvoyé en procès pour projet présumé de coup d’État. En direct sur plusieurs chaînes d’information, la Cour Suprême délibère à Brasilia, ces mardi 25 et mercredi 26 mars, pour décider de l’ouverture ou non d’un procès contre l’ancien président d’extrême droite. Lors de la première journée de débat, le principal concerné était présent à la surprise générale, explique Sarah Cozzolino, la correspondante de RFI à Rio de Janeiro.

Pour O Globo, le fait de mettre Bolsonaro face à ses juges vise à démontrer publiquement que ce dernier ne craint rien et surtout ne doit rien à personne. Mais personne n’est dupe, et les accusations de complot ne semblent pas diviser les juges, poursuit le journal. En coulisses, ces derniers reconnaissent que les faits révélés par l’enquête sont graves et doivent être jugés pour stopper définitivement les «impulsions antidémocratiques». Jair Bolsonaro risque 40 ans de prison en cas de procès.

 

Procès Maradona : son garde du corps arrêté pour « faux témoignage »

En Argentine, un autre procès retient l’attention, celui sur les circonstances de la mort du footballeur de légende, Diego Maradona. La presse argentine revient sur l’arrestation hier (25 mars 2025) en pleine audience du garde du corps de ce dernier pour «faux témoignage». Il était le troisième témoin du cinquième jour de ce procès qui se tient dans la banlieue de Buenos Aires. Julio Coria était présent le jour où Diego Maradona est décédé et lui a fait du bouche-à-bouche jusqu’à l’arrivée des médecins. Le quotidien Clarin explique qu’il s’est contredit lors de ses déclarations et a omis certains détails concernant notamment la façon dont Maradona a été réanimé. Il a aussi oublié de mentionner une conversation entre la fille de l’ancienne star du football et son neurochirurgien. Julio Coria encourt jusqu’à 10 ans de prison pour parjure.

 

Équateur : 7 ans après le drame de Mataje, des traces toujours visibles

C’était il y a 7 ans, jour pour jour, en Équateur. Le 26 mars 2018, les trois membres d’une équipe journalistique du quotidien El Comercio étaient enlevés dans le petit village de Mataje, à la frontière avec la Colombie. Ils seront assassinés deux semaines plus tard par les dissidents des FARC, membres du «Front Oliver Sinisterra». Depuis, Mataje a été militarisée et souffre d’une réputation négative, que les autorités et les habitants essaient de changer. Le correspondant de RFI en Équateur, Éric Samson, s’est rendu sur place.

 

États-Unis : Trump signe un décret pour réformer en profondeur le processus électoral

Le décret signé ce mardi (25 mars) prévoit de rendre obligatoire la présentation de preuves de citoyenneté américaine, comme les passeports ou les permis de conduire, au moment de l’inscription au niveau des États sur les listes électorales. Le Washington Post souligne que « cette fixation » du président américain sur le processus électoral ne date pas d’hier. Donald Trump avait dénoncé les résultats des deux précédentes élections en remettant en cause des votes d’électeurs qui, selon lui, n’avaient pas la citoyenneté américaine. Cependant, rien n’a été prouvé, poursuit le journal. Seules les personnes qui ont la citoyenneté américaine peuvent voter lors des élections fédérales, mais la plupart des États américains ne demandent pas de preuve de cette citoyenneté, seulement une déclaration sur l’honneur. Avec ce décret, « des millions d’Américains pourraient être empêchés de se rendre aux urnes », souligne le journal. Un décret qui est, de plus, inconstitutionnel selon un expert juridique cité par le Washington Post.

 

États-Unis : La fin programme «Humanitarian Parole» pour les migrants venant d’Haïti, du Venezuela, de Cuba et du Nicaragua

Le journal nicaraguayenla Prensa revient sur cette décision qui pourrait toucher 530 000 migrants aux États-Unis. Une plainte a été déposée au Tribunal fédéral de Boston, et il y a toujours l’espoir que le juge ordonne un gel temporaire de cette mesure qui prendra effet le 24 avril 2025. Certains plaignants nicaraguayens sont entrés dans le pays après la torture d’un membre de leur famille et la persécution politique qui s’en est suivie, peut-on lire dans le journal. L’un d’entre eux a subi des menaces de mort et après l’arrêt du programme, il pourrait n’avoir plus que 30 jours pour retourner dans son pays.

 

Haïti : Cap Haïtien sous la menace des glissements de terrain

En Haïti, la 2è ville du pays veut lutter contre les inondations. À chaque saison pluvieuse, les quelque 300.000 habitants de Cap-Haïtien sont en danger. La ville côtière est vulnérable, notamment parce qu’elle est entourée de rivières, et traversée par environ 5 bassins versants qui ne sont pas traités. Conséquences : lorsqu’il pleut, l’eau dégouline des montagnes et provoque des glissements de terrain mortels. Les autorités ont donc décidé de lancer un chantier pour tenter de limiter ces inondations.

Les journalistes de RFI, Ronel Paul et Love-Marckendy Paul, se sont rendus sur place.

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