Oui, le stade Francis-Le Blé peut être le théâtre de superproductions, de trucs de dingue qu’on ne voit même pas à la capitale. Si le PSG a connu, par exemple, la mise en scène d’un faux Spiderman pour lancer un match, les gars d’ici ont vu, ce dimanche 21 avril 2024, un hélicoptère (type H160), un vrai, déposer le ballon du match dans les mains de Philippe Dutrieux, délégué départemental de la SNSM pour le Finistère, chargé de donner le coup d’envoi.
Une opération inédite à Brest, qui a germé dans l’esprit du Préfet maritime de l’Atlantique et de Denis Le Saint, président du SB 29. « Cela fait quatre mois que l’on travaille dessus », assure l’Amiral Jean-François Quérat. Avec une double ambition : « montrer le lien entre la Marine nationale et la vie locale, et associer la SNSM, partenaire essentiel pour le sauvetage en mer ».
Souvent raillé pour l’affluence médiocre de ses matches à domicile, l’AS Monaco conserve tout de même une solide base de supporters en France. Ce dimanche, le kop visiteur était garni d’une centaine de Monégasques parmi les 14 856 spectateurs du jour et n’a pas tardé à se faire remarquer, avec un tifo (format voile) couvrant tout leur parcage, et quelques feux d’artifice pour célébrer les 30 ans des Ultras monégasques (« Despoei trenta ani » dans le texte).
S’ils ont chanté tout au long du match, ils n’ont guère fait le poids face à la Tribune Kemper, toujours aussi vaillante derrière le onze d’Éric Roy. Ses groupes ont aussi multiplié les messages à l’adresse des neuf supporters blessés lundi 15 avril, lors d’un accident survenu pendant leur retour de Lyon. Les Celtics Ultras ont d’ailleurs brandi une banderole plutôt rassurante : « Blessés mais surtout passionnés. Force aux fratés ».
3 « Arbitre de m…. »
L’homme en jaune a été (encore) la star de ce match. Outre deux interventions assez illisibles sur les buts (une faute non sifflée pour Brest sur le premier, un hors-jeu infirmé par l’assistance vidéo sur le second), son sifflet a globalement semblé être animé par des vents monégasques, depuis les tribunes. Au point que Rudy Buquet a terminé le match sous les chants ininterrompus à sa « gloire » (« arbitre de m…. arbitre de m….).
Événement, on a même vu Bruno « La Légende » Grougi, l’un des adjoints d’Éric Roy, sauter du banc de touche pour dire toute sa colère à l’un des assistants de Buquet. La crise de l’arbitrage français semble bien profonde, si même l’idole brestoise sort de sa réserve…
4 Et maintenant ?
Malgré la défaite, les Rouges sont sortis sous les applaudissements. Mais après deux défaites de rang, la crise couve-t-elle ? Le Real et City peuvent-ils cesser de trembler, repoussant leurs peurs d’affronter la bande à Bizot en Ligue des Champions l’an prochain ? Brest est désormais 3e, et chacun y allait de ses pronostics, à la sortie du stade.
« Vaut mieux finir 5e. Parce que 4e, t’as des matches en juillet. C’est pourri : t’es éliminé et en plus t’es cramé pour la reprise du championnat », avance « Jeff ». Son pote « Sam » n’est pas d’accord : « On se calme, là. On peut encore largement finir 3e ». Derrière, une voix s’élève : « Avant de paniquer, faut peut-être se rappeler qu’on jouait le maintien, à l’origine ». C’était il y a huit mois. Une éternité : depuis, Brest a appris à rêver.
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