Burkina Faso : Deux journalistes interpellés après des propos critiques contre le pouvoir militaire de Ouagadougou

Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba

Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba, deux journalistes et responsable de l’association des journalistes du Burkina Faso, ont été emmenés « vers une destination inconnue par les services de renseignement », selon un communiqué de l’organisation syndicale. 

« Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba, respectivement président et vice-président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), ont été emmenés ce lundi 24 mars 2025, par des agents se présentant comme des policiers des services de renseignements, vers une destination inconnue », a écrit l’AJB dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Selon cette publication, le président Guézouma Sanogo se trouvait au centre de presse Norbert Zongo où il avait un rendez vous avec un autre confrère. 

L’interpellation de ces deux journalistes survient quelques jours après qu’ils ont tenu des propos critiques contre le régime en place, relatifs à des atteintes contre la liberté d’expression et de presse. 

En effet, lors d’un congrès extraordinaire tenu le 21 mars, au cours duquel Guezouma Sanogo avait été reconduit pour un mandat de cinq ans a la tête de l’AJB, il avait indiqué que le pouvoir militaire dans la quête de capitalisation des médias avaient réussi à faire de la Radio télévision du Burkina (RTB) et l’Agence d’information du Burkina (AIB) des outils de leur propagande. 

Notons qu’au cours de l’an 2024, Sept journalistes et chroniqueurs des médias ont été interpellés, enlevés par des éléments de sécurité ou portes disparus. 

Le dernier en date est l’enlèvement du journaliste Idrissa Barry, par ailleurs membre du bureau de coordination du mouvement Sens.

Cette organisation politique avait dénoncé les exactions commises par des personnes présentées comme des volontaires. 

Boa, Ouagadougou