Burkina Faso: les Clercs de Saint-Viateur invitent les jeunes à être des semeurs de paix

«Avec les jeunes et par les jeunes, promouvoir une culture de paix par le dialogue interreligieux et interculturel». Tel a été l’objectif poursuivi par la 16e édition du camp des jeunes, organisée les Clercs de Saint-Viateur au Burkina Faso, du 22 au 28 juillet 2024, sous le thème: «C’est l’amitié qui nous fait vivre». Dans une interview accordée à Vatican News, le frère Camille Zongo, coordinateur de cette édition, a souligné l’importance de l’amitié et du dialogue pour bâtir un monde de paix.

Xaverine Mukansinga – Cité du Vatican

Depuis 2006, à l’exception de l’an 2020 et 2022, chaque année, les Clercs de Saint-Viateur au Burkina Faso rassemblent les jeunes de 12 à 25 ans, venant de tous les coins du pays et de différentes confessions religieuses pour une pastorale orientée vers le dialogue interreligieux. Ils accueillent également ceux qui viennent d’autres pays, notamment la Cote d’Ivoire.

Sa 16ème édition s’est tenue à Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso, située au Sud-Ouest du pays où, pendant une semaine, les jeunes encadrés dans un esprit synodal, ont participé à différentes activités organisées durant ce camp des jeunes: «des ateliers, des cirques, des chants et des danses traditionnelles, et même la fabrication des savons liquides. Les jeunes ont également visité des sites qui font partie du patrimoine culturel du pays».

Suivre le frère Camille Zongo, membre de la congrégation des Clercs de Saint-Viateur et coordinateur de la 16e édition du camp des jeunes.

L’amitié renforce les liens fraternels

En parlant du choix du thème sur l’amitié chez les jeunes, et de l’accent particulier mis sur cet aspect aujourd’hui, le frère Zongo a évoqué l’une des citations du bienheureux Pierre Claverie, religieux dominicain et évêque d’Oran, martyr en Algérie en 1996, soulignant que «nous sommes invités avec force à aborder toute religion avec sympathie dans le but de connaître et de comprendre, pour discerner l’action de l’esprit dans l’histoire. C’est pourquoi nous devons veiller à ne pas nous laisser emporter par le jugement préconçu, hériter d’une histoire mouvementée ou façonnée par une lecture superficielle des événements et des situations». Ainsi, le religieux Viatorien a expliqué que l’amitié peut permettre aux êtres humains de briser les préjugés qu’ils ont sur l’une ou l’autre culture, sur l’une ou l’autre religion. «Cet aspect d’amitié nous aidera à redonner image positive à nos relations interpersonnelles. Et cette amitié traduit également le lien fraternel qui lie les hommes entre eux», a-t-il poursuivi.

Faire des jeunes des ambassadeurs de la paix

De façon générale, a expliqué le frère Zongo, le camp pour la paix a un impact positif chez les jeunes. «Il y a beaucoup de résultats au sein de la jeunesse et dans la société et cela effectivement nous motive», a-t-il affirmé en se basant sur les témoignages des parents qui apprécient cet apostolat. «Quand ils arrivent à la maison, les enfants mettent en pratique ce qu’on leur a appris; et même à l’école, les nouvelles nous parviennent», a-t-il précisé.

Le clerc de Saint-Viateur a également indiqué que ce camp pour le dialogue interreligieux a pour but d’aider les jeunes à devenir des ambassadeurs de la paix. «Ces ambassadeurs sont des ministres qui doivent nous représenter partout où ils sont, et répandre la paix dans leurs milieux de vie. Tous ces ambassadeurs sont nos porte-paroles dans les différents milieux, que ce soit à l’école, à la maison ou dans les services», a-t-il souligné, dans l’espérance que de telles initiatives contribuent activement à réduire le niveau d’insécurité dans la société.

 

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