Burkina Faso, Mali et Niger : Un retrait souverain de la Francophonie pour défendre l’unité et les aspirations des peuples du Sahel
Le Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger, mus par les idéaux de rapprochement des peuples par la coopération multilatérale fondée sur la promotion de la diversité linguistique et culturelle et le dialogue des civilisations, ont participé activement, en qualité de membres fondateurs, au Sommet de Niamey qui a donné naissance, le 20 mars 1970, à l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) devenue l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF) en 1998, puis l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en 2005.
Pendant les 55 années d’existence de la Francophonie, ces trois pays qui forment aujourd’hui la Confédération des Etats du Sahel (AES), ont contribué inlassablement, et de manière significative, à la construction et au renforcement de cette organisation.
Cependant, depuis l’avènement de la transition au Mali, au Burkina puis au Niger, I’OIF, au lieu d’accompagner ces pays dans la réalisation des aspirations légitimes de leurs peuples, conformément à ses objectifs de paix, de coopération et de solidarité, s’est illustrée par l’application sélective de sanctions sur la base de considérations géopolitiques et le mépris pour leur souveraineté, devenant ainsi un instrument politique téléguidé.
Face à cette attitude condescendante, Leurs Excellences Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Le Général d’Armée Assimi GOITA et Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, respectivement Chefs d’Etat du Burkina, du Mali et du Niger, fidèles aux aspirations profondes de leurs peuples et résolus à défendre leurs intérêts légitimes, ont décidé en toute souveraineté, du retrait des Etats membres de la Confédération AES de l’Organisation internationale de la Francophonie.
La décision de retrait a déjà fait l’objet de notification par les Etats membres de la Confédération AES, conformément à l’article 10 de la Charte de l’OIF.
Fait à Ouagadougou, Bamako et à Niamey, le 18 mars 2025.
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