Burkina Faso : « Nous menons une guerre d’indépendance » (capitaine Traoré) | APAnews

En tournée dans le pays, le président du Faso a de nouveau pris position contre les puissances occidentales.

« Nous ne sommes plus en guerre contre le terrorisme, mais en guerre pour notre indépendance », a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré, lors de sa visite dans la région du Plateau central, située à une quarantaine de kilomètres de Ouagadougou, la capitale burkinabè.

Devant des milliers de partisans, il a souligné que le Burkina Faso se bat pour son émancipation.

Le président a précisé que les impérialistes ne souhaitent pas voir l’Afrique se développer, car cela entraînerait des problèmes comme le chômage.

« Chaque fois que nous installons une petite unité industrielle ici, ce sont des emplois qui disparaissent pour l’impérialisme. Par exemple, si nous créons une industrie de transformation de sésame ici, cela signifie que des emplois sont perdus ailleurs », a détaillé le capitaine Traoré.

Selon lui, l’objectif des impérialistes est de semer le chaos pour mieux « piller nos ressources ». Il a rappelé que de nombreux pays occidentaux, bien qu’ils ne disposent pas de grandes réserves d’or, en possèdent néanmoins des quantités considérables. « Ils créent des troubles, volent et pillent nos ressources », a-t-il insisté.

« Notre devoir est de lutter pour notre émancipation (…). Le Burkina sera ce qu’ils n’ont jamais imaginé qu’il soit », a conclu le chef de l’État burkinabé.

Critique des médias occidentaux

Pour remporter cette guerre, il a exhorté ses concitoyens à se méfier des médias occidentaux.

« La désinformation est à son comble (…). Dans cette lutte, le plus dangereux, c’est la guerre de la communication », a déclaré le capitaine Traoré.

Il a exprimé son regret d’avoir, par le passé, écouté certaines radios comme RFI. « Arrêtez d’écouter ces médias », a-t-il insisté.

Le président a révélé qu’en 2022, le magazine Jeune Afrique lui avait proposé ses services, mais il avait refusé. « Ils ont envoyé des représentants pour nous rencontrer et nous avons des preuves », a-t-il ajouté.

Depuis septembre 2023, Jeune Afrique est suspendu au Burkina Faso pour « désinformation ». Quelques mois plus tôt, en décembre 2022, le gouvernement avait également suspendu les programmes de Radio France Internationale (RFI), en raison de ce qu’il a qualifié de « manquement grave » et de « propagation d’informations mensongères ».

HO/te/APA

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.