Au Burkina Faso, le rapport d’Human Rights Watch qui accuse l’armée nationale d’avoir exécuté plusieurs civils, dont des enfants continue de faire grand bruit.
Le pays sahélien dirigé par la junte militaire dénonce une « immixtion inacceptable de la part de l’Union européenne ».
En effet, selon les informations rapportées par l’agence d’information du Burkina, le gouvernement burkinabè reproche à l’UE cette immixtion de manière « manifeste et inacceptable dans les affaires internes des Burkinabè ».
Cette dénonciation du gouvernement burkinabè fait suite à un communiqué de l’Union reprenant les charges de massacres de civils portés par l’ONG Human Rights WAtch (HRW), contre les forces armées du pays, rapporte l’agence d’information du Burkina.
« Le gouvernement burkinabè a dit par voie diplomatique sa totale désapprobation après le communiqué du 29 avril 2024 dans lequel, l’Union européenne a réagi au rapport de HRW sur des massacres de civils qui auraient été commis par des Forces combattantes burkinabè.
Selon nos sources, l’exécutif burkinabè a marqué son étonnement que la Délégation de l’Union européenne, à l’instar de certains acteurs internationaux, fasse délibérément le choix de s’appuyer sur un pamphlet individualiste manquant de crédibilité, d’une méthodologie d’enquête sérieuse et de données fiables », a notifié l’agence d’information.
Pour les autorités de ce pays de l’Afrique sahélienne, le rapport de Human Rights Watch est une critique qui souffre d’un manque de crédibilité aussi bien dans la méthodologie de l’enquête que dans les données utilisées, qui ont permis de tirer de telles conclusions.
À ce titre, les autorités burkinabè se disent surpris que l’UE généralement portée vers « la rigueur scientifique et aux procédures sérieuses, réagisse sur la base des conclusions hâtives », a souligné l’AIB.
À cet effet, le gouvernement burkinabè a refusé d’obtempérer à l’ordre donné par l’Union européenne à Ouagadougou pour diligenter une enquête indépendante et impartiale dans le but « d’identifier et de traduire en justice les auteurs de ces massacres ».
Vu que des enquêtes ont déjà été ouvertes et sont en cours, pour Ouagadougou, l’UE « s’immisce de manière manifeste et inacceptable dans les affaires internes des Burkinabè ».
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