Le Tribunal militaire a ordonné la libération de Me Guy Hervé Kam, ce lundi 8 juillet 2024. Cette libération pourrait intervenir après l’appel de ses avocats, demandant que soit infirmée l’ordonnance du juge d’instruction, qui décidait de le maintenir en détention provisoire pour les besoins de la procédure.
Au terme de l’audience de ce jour, l’appel de ces avocats a, dans un premier temps, été jugé recevable et bien fondée. Par la suite, le juge a infirmé l’ordonnance de mise en détention provisoire de l’avocat, puis ordonné sa mise en liberté s’il n’est détenu pour autre cause, avant de le renvoyer devant le juge d’instruction qui décidera des modalités de son contrôle judiciaire.
Pour rappel, Me Guy Hervé Kam a été arrêté le mercredi 29 mai 2024, alors qu’il venait tout juste d’être libéré par la Cour administrative d’appel, qui précisait dans son arrêt qu’elle faisait défense à l’Etat du Burkina Faso, de procéder dans les mêmes conditions d’illégalité, à toute arrestation, détention ou de poser tout autre acte susceptible de porter atteinte à la liberté fondamentale d’aller et de venir du sieur KAM Guy Hervé.
Evoquant le cas de sa seconde arrestation en conférence de presse le samedi 1er mai 2024, le procureur du Tribunal militaire déclarait que son arrestation faisait suite à une procedure qui avait débuté devant le parquet du Tribunal de grande instance Ouaga 1 ; mais que plus tard, le parquet du Tribunal militaire s’était rendu compte d’un lien qui existait entre son dossier et celui d’un autre, dénommé Dah Sami. « C’est dans ces circonstances que Me Kam et d’autres civils se sont donc retrouvés devant les juridictions militaires » avait-il précisé.
Rappelons aussi que durant sa détention, des déclarations venant des organisations syndicales et principalement du mouvement SENS dont il est le coordonnateur, fusaient de partout pour réclamer sa libération, dénonçant par là même un acharnement sur sa personne.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
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