Ce mercredi 3 juillet 2024, le Burkina Faso entame la prorogation de sa transition politique, conformément aux assises nationales du 25 mai 2024 qui ont donné un quitus de cinq ans au chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré.
Avec cette nouvelle disposition, on s’attend donc à d’éventuels changements dans la sphère politique du pays. Même si, contrairement à ce qu’avaient pensé de nombreux observateurs, le président du Faso ne prêtera pas à nouveau serment. L’Assemblée législative de transition (ALT) semble, elle, être sur la voie d’une reconfiguration.
Invité sur le plateau du journal de la télévision nationale le 1er juillet 2024, le ministre en charge des relations avec les institutions, Me Rodrigue Bayala, a indiqué que l’entrée en vigueur de la Charte de la transition modifiée le 25 mai 2024 pourrait entraîner une reconfiguration de l’Assemblée législative de transition (ALT).
Il faut noter que l’actuelle ALT comprend 71 députés dont 20 désignés par le chef de l’État, 16 des forces de défense et de sécurité, 12 des organisations de la société civile, 13 représentants des régions du pays et 10 des partis politiques.
Selon le ministre, l’article 14 de la charte modifiée supprime le quota qui était octroyé aux quatre composantes politiques, à savoir l’ex-majorité, l’ex-chef de file de l’opposition politique, l’ex-Opposition non-affiliée (ONA) et autres partis politiques.
Les assises ont décidé que désormais, 12 places seront accordées aux partis et formations politiques dans leur ensemble. « Il n’y a plus de composantes ex-majorité, ex-opposition, autres partis et ONA. Il va de soi que l’entrée en vigueur, dès le 2 juillet, de cet article modifié pourrait entraîner une recomposition au niveau de l’Assemblée législative de transition », a expliqué le ministre Bayala.
Il faut rappeler que l’augmentation du nombre de sièges à l’ALT fait partie des recommandations des participants pour, justifient-ils, prendre en compte certaines composantes qui n’y sont pas. Ils ont également recommandé l’augmentation du nombre des membres du gouvernement « par l’ajustement de certains ministères pour plus d’efficacité, au regard des enjeux et priorités du moment ».
Le dernier mot revient donc aux autorités qui ont le plein pouvoir à ce sujet.
En attendant d’en savoir davantage sur cette éventuelle reconfiguration, l’échéance du 2 juillet 2024 franchie, on prend déjà connaissance de cette note en date du 2 juillet 2024 adressée à des partis politiques pour désigner, au plus tard ce mercredi 3 juillet 2024, des représentants à l’ALT.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
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