« Ça va être une expérience incroyable », une Bergeracoise va représenter le Gabon

Noëlie Lacour, Bergeracoise de 17 ans, va réaliser son rêve : participer aux Jeux olympiques de Paris, cet été. Samedi 3 août, elle s’élancera dans les séries du 50 mètres nage libre sous les couleurs du Gabon. Comment ? Grâce à sa double nationalité franco-gabonaise, d’une part, qui lui permet de concourir avec la délégation du Gabon. D’autre part, grâce à ses performances…

Noëlie Lacour, Bergeracoise de 17 ans, va réaliser son rêve : participer aux Jeux olympiques de Paris, cet été. Samedi 3 août, elle s’élancera dans les séries du 50 mètres nage libre sous les couleurs du Gabon. Comment ? Grâce à sa double nationalité franco-gabonaise, d’une part, qui lui permet de concourir avec la délégation du Gabon. D’autre part, grâce à ses performances, qui la classent parmi les meilleurs de ce petit pays d’Afrique centrale, qui ne dispose pas d’infrastructures pour former des athlètes à atteindre l’élite mondiale.

« Tout a commencé il y a quatre ans, quand j’ai vu les nageurs gabonais aux JO de Tokyo. J’ai découvert que beaucoup avaient la double nationalité et ils réalisaient des temps que je pouvais atteindre, raconte celle qui était jusque-là une spécialiste… du triathlon. Alors je me suis dit pourquoi pas moi. On a envoyé des mails pour joindre la fédération gabonaise. Ça a été long, mais on a finalement obtenu des réponses. »

50 m en 27 sec 56

Elle a rejoint, à la rentrée 2023, le Cercle des nageurs de Bergerac (CNB), pour améliorer ses chronos. Elle ne part pas de rien, loin de là : « En triathlon, la natation était déjà mon point fort », précise cette férue de sport qui a aussi pratiqué la gymnastique.

« Elle a une vélocité de nage très intéressante avec très peu de travail et donc une bonne marge de progression ».

Du 9 au 13 mai, Noëlie Lacour a pu nager pour le Gabon (dont elle détient déjà le record sur 50 mètres) aux Jeux africains. Une première expérience de compétition internationale qui lui a également permis de rencontrer pour la première fois, les cadres de la fédération. « J’ai fini 18e sur 38 mais je sais que je peux faire mieux, que je vais encore progresser, dit-elle. En septembre, quand j’ai commencé, je nageais le 50 m en 29 secondes, maintenant je le fais en 27 sec 56. »

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Les études d’abord

Des progrès que confirme son coach au CNB, Baptiste Gache. « Elle est venue nous voir avant la rentrée, avec ce projet de faire les Jeux. C’était assez tardif, mais j’ai vu son potentiel de vitesse dès les premières compétitions. Elle a une vélocité de nage très intéressante avec très peu de travail et donc une bonne marge de progression. Si elle peut gagner la série pour être mise en avant, c’est super. Mais l’essentiel c’est qu’elle se fasse plaisir et engrange de l’expérience. En France, elle pourrait viser des podiums en Nationale 2, mais il lui faudra au moins deux ans de travail pour ça. »

« Ça va être une expérience incroyable », dit Noëlie, qui garde pourtant la tête sur les épaules. Pour elle, c’est « les études avant tout ». Après un bac (options maths et physique-chimie) décroché au lycée Maine-de-Biran de Bergerac, la jeune femme rejoindra Bordeaux, à la rentrée, pour démarrer une licence en Staps (1), option accès santé. « Ça me permettra de bifurquer vers la filière santé si je le souhaite. »

En attendant, elle passera forcément un été inoubliable puisqu’elle devrait aussi être dans le défilé pour la cérémonie d’ouverture, vendredi 26 juillet. Et bien sûr, le samedi 3 août, dans le bassin.

(1) Sciences et techniques des activités physiques et sportives.

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