Cameroun : Abus d’autorité choquant à Diang ► Élève exclu sans procédure !

Dans la petite localité de Diang, située dans la région de l’Est du Cameroun, un incident survenu lors des célébrations de la Journée internationale des droits des femmes prend des proportions inquiétantes. Un différend entre le sous-préfet et un jeune DJ a abouti à l’exclusion controversée d’un élève du Lycée Technique local, soulevant de vives préoccupations quant à l’exercice du pouvoir administratif.

Un conflit né des festivités du 8 mars

Tout a commencé lors des festivités du 8 mars 2025 à Diang. Un jeune homme connu sous le nom de DJ Johnny, accompagné de son assistant, un élève du Lycée Technique local, avait été engagé pour animer la journée. D’abord à la Place des Fêtes, puis à la résidence du sous-préfet où l’épouse de ce dernier recevait les femmes de la localité.

Vers 16 heures, estimant ne pas avoir été rémunéré convenablement pour ses services, DJ Johnny a décidé d’interrompre l’animation, de récupérer son matériel et de partir, ayant un autre engagement à honorer auprès du curé de la paroisse.

L’autorité bafouée et la réaction démesurée

Face à cette situation inattendue, le sous-préfet a ordonné au DJ de reprendre son service, ce que ce dernier a refusé, déclenchant une vive altercation. Se sentant offensé publiquement, le représentant de l’État a fait confisquer le matériel et la moto du DJ, avant d’ordonner l’arrestation des deux jeunes.

D’après les informations recueillies par 237online.com, les deux jeunes auraient réussi à s’échapper de leur détention. En représailles, le sous-préfet aurait alors exigé l’exclusion de l’assistant du DJ du Lycée Technique de Diang.

Une exclusion sans procédure régulière

Quelques jours après l’incident, un certificat de radiation a été délivré par le proviseur du lycée, sans qu’un conseil de discipline n’ait été apparemment convoqué, comme l’exige pourtant la procédure réglementaire. Cette décision administrative précipitée suscite l’indignation dans la communauté locale.

Plus préoccupant encore, le jeune élève, craignant des représailles supplémentaires, aurait disparu et se cacherait dans un lieu inconnu.

Cette affaire met en lumière la problématique des abus d’autorité dans l’administration territoriale camerounaise et soulève des questions sur les limites du pouvoir des représentants de l’État dans les zones rurales, où le contrôle hiérarchique peut parfois sembler distant.

Par Alain-Claude Ndom pour 237online.com

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