Cameroun : Le Mrc évoque « le désespoir de la jeunesse », pour justifier la violente agression d’un ministre à Bruxelles

Maurice Kamto

Dans un communiqué publié le 7 mars 2025, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) que dirige Maurice Kamto, a exprimé sa position concernant les récents événements impliquant la Brigade Anti-Sardinards (BAS) et les tensions qui ont suivi l’affaire du Ministre de la Jeunesse à Bruxelles.

Le parti d’opposition, par la voix de son président Maurice Kamto, a fait part de sa « préoccupation » tout en exprimant sa « bienveillance face aux défis auxquels est confrontée la jeunesse camerounaise », soulignant « l’importance de préserver l’unité et la paix » dans le pays.

Le communiqué intervient dans un contexte tendu suite à l’incident survenu le 28 février dernier dans un hôtel bruxellois, où des activistes camerounais de la diaspora, membres de la Brigade Anti-Sardinards, ont perturbé une conférence et enfarinés plusieurs participants. Cet incident a provoqué une vive réaction du gouvernement camerounais qui avait convoqué l’ambassadeur de Belgique et dénoncé dans un communiqué « des scènes indescriptibles d’agressions perpétrées par une bande de terroristes forcenés ».

Le MRC soutient que ces actions « sont souvent le fruit d’un désespoir grandissant face à des voies d’expression qui semblent trop souvent fermées ». Tout en réaffirmant « le droit inaliénable de chaque citoyen à s’exprimer et à revendiquer ses droits », le parti de Maurice Kamto, insiste sur le respect des « principes démocratiques ».

Le communiqué appelle tous les Camerounais, particulièrement la jeunesse, à « rester mobilisés dans leur quête d’un avenir meilleur » tout en privilégiant « des moyens qui préservent l’unité nationale ». Le MRC exhorte également à la recherche de solutions constructives pour « apaiser les tensions et répondre aux attentes de la population ».

Signé par Me Ndong Christopher Nveh, Secrétaire général du parti, ce document reconnaitre le mécontentement populaire tout en prônant des méthodes pacifiques pour exprimer les revendications.

Pour certains, à travers ce communiqué qui ne condamne pas les actions de la BAS, Maurice Kamto montre clairement qu’il est le véritable patron de ce groupuscule d’extrémistes violents.

Mathias Eric Oxona Nguini, vice-recteur de l’université de Yaoundé, affirme que « l’ordre public régnera par tous les moyens « opportuns »

« Leur agitation sectariste n’impressionnera ni la république ni les républicains. S’ils sortent du cadre légal et légitime de la démocratie et de la république, ils en répondront devant les institutions compétentes. Oui à l’opposition loyale, non à la subversion de guerre civile et à l’insurrection sociale », écrit-il.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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