Cameroun : les dessous de la rencontre entre Ferdinand Nogh Ngoh et Mgr Samuel Kleda

Le ministre secrétaire général de la présidence de la République a clôturé sa visite à Douala par la cathédrale Saint Pierre et Paul.

En visite de travail dans la ville de Douala cette fin de semaine, le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République, n’a pas boudé le plaisir de communier avec les chrétiens catholiques à la cathédrale Saint Pierre et Paul. Ferdinand Ngoh Ngoh a participé à la messe dite par l’archevêque de Douala dimanche dernier. Fait marquant, au terme de la célébration eucharistique, le plus proche collaborateur du chef de l’Etat a eu un entretien avec Mgr Samuel Kleda non sans partager un repas.

Si aucune déclaration n’a été faite à propos des sujets abordés par les deux personnalités, cette rencontre se fait à un moment particulier. Le Secrétaire général de la présidence de la République est à Douala pour une mission. Sur la forme, il représente le président Paul Biya à l’ouverture du Centre de production des titres identitaires pour les régions du Littoral et du Sud-Ouest. La cérémonie a lieu le 14 mars dernier. S’ensuit la visite du port autonome de Douala entre autres.

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Au fond, cette visite est la suite d’une tournée de séduction de l’électorat que le Sgpr effectue depuis quelque temps. Envoyé par le chef de l’Etat, il fait une descente dans le Septentrion, question de toucher du doigt les besoins des populations, échanger avec les élites et forces vives et prendre des mesures pour y remédier. Dans cette partie du pays, des voix s’élèvent parmi les personnalités influentes demandant un changement au sommet de l’Etat. Des évêques de Ngaoundéré et de Yagoua ont lancé cet appel en début d’année. Quelques autres personnalités bien connues de l’opinion viennent de signer un document appelant à ne pas voter pour le maintien du régime actuel.

Bien avant eux, Mgr Samuel Kleda a, sur les ondes de Radio France Internationale, déclaré qu’une nouvelle candidature de Paul Biya à la présidence de la République est inopportune. Après 42 ans de présidence et âgé de 92 ans, le chef de l’Etat devrait alors, selon l’archevêque, laisser le fauteuil présidentiel à un autre citoyen. La rencontre avec le plus proche collaborateur du président Paul Biya va-t-elle faire changer d’avis à l’évêque camerounais le plus critique du régime de Yaoundé à quelques mois de la convocation du corps électoral ?


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