Cameroun : Marc Brys seul sur le banc ?

Netflix possède une inépuisable source d’inspiration au Cameroun pour une série à grand succès. À trois jours du match contre le Cap Vert, en éliminatoires de la Coupe du monde 2026, alors qu’on croyait une forme d’apaisement apparue dans la tanière des Lions, le feu brûle de plus belle entre la fédération et le ministère.

Samuel Eto’o, qui semblait, dans un premier temps, avoir accepté le staff mis en place par son adversaire, a repris le combat. Le président s’est fendu d’une lettre destinée au ministère, avec copie au premier ministre, pour le placer devant ses responsabilités : « Seuls les membres de l’encadrement techniques nommés par le comité exécutif de la FECAFOOT sont ceux reconnus par la FIFA et habilités à recevoir les accréditations nécessaires. La conséquence directe de ce choix (…) sera d’avoir un banc de touche sans adjoints, sans médecins, sans kiné et sans team manager. Toute chose qui compromettra nos chances de victoire. »

En clair, Eto’o n’accréditera pas le staff en place. Il a donc choisi de ne pas laisser un centimètre à son opposant. La FIFA, si prompte à taper sur l’ingérence du politique dans le sportif, se montre étrangement muette ici. Comme si elle ne voulait pas donner raison à Eto’o, un dirigeant trop indomptable à ses yeux.

Quelle réaction côté ministère ?

Comment peut réagir Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Sports camerounais ? Il a déjà répondu qu’il organiserait, ce jeudi, une réunion pour affiner l’organisation des rencontres à venir. En invitant d’ailleurs la fédération. Comme si de rien n’était. Mouelle Kombi n’a pas oublié, dans sa missive écrite, de citer le discours à la jeunesse du président de la République Paul Biya, le 10 février, qui lui donnait quitus pour trouver le nouveau sélectionneur.

Problème : depuis cette sortie filmée, le chef de l’État, 91 ans, n’a plus rien dit. Il a annulé son déplacement en Corée pour le sommet Corée-Afrique ce week-end et devait se rendre en Suisse en ce milieu de semaine. Et chaque camp revendique son soutien, ce qui rend la lecture des évènements plus que floue.

Les interrogations se succèdent donc. Biya va-t-il enfin siffler la fin de la récré ? Comment les Lions pourraient-ils jouer sans un vrai banc de touche ? Et que se passerait-il en cas de défaite face au Cap Vert ? Dans un pays où une très large partie du peuple, notamment la jeunesse, soutient l’idole, la crainte d’un embrasement serait réelle. Eux ne lâcheront pas Eto’o.

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