Caroline Darian évoque les photos nues d’elles sur l’ordinateur de Dominique Pélicot : « Elles ont été partagées avec des inconnus par mon père » (VIDEO)

Cette semaine, Caroline Darian, la fille de Gisèle Pélicot, a publié son deuxième livre, Pour que l’on se souvienne, dans lequel elle raconte le procès de Mazan, celui qu’a traversé sa famille. Dans la foulée, elle a porté plainte contre Dominique Pélicot, son « géniteur« , pour viol, tentative de viol, agressions sexuelles et administration de substance altérant le discernement.

La fille de Gisèle Pélicot raconte l’impensable dans Quelle Époque !

Si Caroline Darian s’est décidée à porter plainte, c’est que les preuves sont les mêmes que pour sa mère : des photos d’elle en position foetale et inconsciente, sur un lit. Ces photos ont été nommées par Dominique Pélicot « La fille de ma s*l*p* » dans son ordinateur, et se trouvaient dans un dossier intitulé « Ma fille à poil« . Ce dossier était vide, mais les enquêteurs ont fait une expertise informatique pour les faire remonter. La fille de Gisèle Pélicot était invitée dans Quelle Époque ! sur France 2 ce samedi 8 mars et a réagi avec sidération et dégoût : « Dominique a porté un regard plus qu’incestueux sur sa propre fille. Il me considère comme un objet sexuel, un vulgaire sexuel, comme le supposé amour de sa vie qui est ma mère. On est dans des propos complètement hors sol, inaudible. Je ne pensais même pas que c’était possible qu’il puisse à ce point verser dans cette part complètement déviante et sombre« .

Sa fille sédatée et nue : Dominique Pélicot nie en bloc mais change de versions

Au cours des deux années et demi d’instruction, Dominique Pélicot a livré une version différente « à chaque fois » qu’il a été interrogé sur les photos de sa fille. « Cinq à six versions » ont été données par l’accusé, qui a d’abord affirmé ne plus s’en souvenir avant de se dire victime d’un chantage. Pourtant, ces photos datées entre 2016 et 2019 ont été « prises dans la même mise en scène dans laquelle ma mère est offerte à des inconnus. Je porte une lingerie qui n’est pas la mienne sur ces deux photographies prises à deux moments différents dont un endroit où je suis incapable de vous dire où je me situe« , raconte Caroline Darian. « Ces photos sont graves, parce que non seulement, on comprend bien que la personne qui est affalée, complètement léthargique, ne dort pas. Elle a été droguée. Même protocole que ma mère. Mais surtout, ces photos ont été partagées avec des inconnus et ont été commentées avec des inconnus, par mon père. Aujourd’hui, ces photos sont sur le web ! Irrécupérables ! Et puis, il n’y a pas que des photos où je suis sédatée, il y a des photos aussi où je suis nue, voilà, dans mon appareil le plus simple. Et ces photos, là aussi, sont légendées… Vraiment, c’est dur à encaisser. Et ces photos ont aussi été partagées« , a poursuivi l’invitée de Léa Salamé.

La soumission chimique : Caroline Darian appelle à la prévention

À l’issue de cet entretien aux révélations terribles, Caroline Darian a tenu à rappeler qu’il y a « des milliers de cas en France » parmi les victimes de la soumission chimique. « Je ne sais pas ce qu’il adviendra de cette plainte, mais je suis intimement convaincue que mon père m’a droguée, qu’il m’a sédatée, et qu’il a sans doute abusé de moi. (…) Je n’ai ni preuve ni souvenir. (…) Moi, je représente 95 voire 99% des victimes qui sont invisibilisées aujourd’hui, et qui n’ont pas la chance qu’a eu ma mère dans cette cour, d’avoir toutes ces preuves sur la table pour pouvoir prétendre à son statut de victime« , a conclu de la fille de Gisèle Pélicot.