Caroline Darian livre un témoignage glaçant sur Dominique Pelicot dans Quelle Époque !

Ce samedi 8 mars, « Quelle Époque ! » a proposé une édition spéciale à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Léa Salamé et son équipe ont donné la parole à des invitées engagées, rappelant que, malgré les avancées, de nombreux combats restent à mener. Parmi elles, Caroline Darian s’est exprimée pour la première fois à la télévision. Fille de Gisèle Pelicot et fondatrice de l’association M’endors pas, elle a partagé un témoignage bouleversant et a évoqué son livre « Pour que l’on se souvienne », en lien avec le procès de Mazan.

VIDÉO – (Re)découvrez les moments phares de la vie de Léa Salamé :

Face à Léa Salamé, Caroline Darian a raconté comment, durant l’instruction du procès Mazan, son père a donné plusieurs versions contradictoires à propos de clichés troublants retrouvés dans ses affaires. « Pendant les deux ans et demi d’instruction, à chaque fois que Dominique a été interrogé sur mon cas, il a donné une version différente. Il y en a eu cinq ou six, y compris sur les photos de sa propre fille. »

Ces images, prises entre 2016 et 2019, la montrent inconsciente, affalée, dans un état léthargique qui, selon elle, ne laisse aucun doute sur ce qui s’est passé. « Ces photos sont graves, non seulement parce qu’on comprend bien que la personne qui est affalée, complètement léthargique, ne dort pas. »

Léa Salamé intervient alors : « Elle a été droguée. » Caroline Darian acquiesce et poursuit son récit. « Il y a la même mise en scène que pour ma mère, offerte à des inconnus. Sur deux clichés, je porte une lingerie qui n’est pas la mienne, prise à deux moments différents, dont un endroit où je suis incapable de me situer. »

Mais au-delà de l’horreur de ces clichés, une autre réalité terrible s’impose : ces photos ont été partagées en ligne, dans des cercles inconnus. « Ces photos ont été commentées et envoyées à des inconnus par mon père. Aujourd’hui, elles sont sur le web, irrécupérables. » Puis, Caroline Darian lâche une phrase qui glace le plateau : « Et puis il n’y a pas que des photos où je suis sédatée, il y a des photos où je suis nue, dans mon appareil le plus simple. Et là aussi, ces photos sont légendées et ont été partagées. » Un silence lourd s’installe dans « Quelle époque ! »

Caroline Darian a également révélé avoir porté plainte pour viol contre son père seulement après le procès de Mazan, celui de sa mère. « Je n’ai ni preuve ni souvenir. Moi, je représente 90% des victimes qui sont invisibilisées aujourd’hui, celles qui, contrairement à ma mère, n’ont pas eu la chance d’avoir toutes les preuves sur la table pour prétendre à leur statut de victime. »

Un témoignage bouleversant qui met en lumière la réalité de nombreuses victimes, souvent invisibilisées, et l’importance de briser le silence autour de ces violences.


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