STREAMING – L’actualité politique très chargée outre-Atlantique a une conséquence pour le moins inattendue… sur le classement Netflix. Suite à la nomination de J.D Vance comme vice-président du candidat Trump à la présidentielle de novembre, le film avec Glenn Close et Amy Adams Une ode américaine connaît un regain de succès. Il est en fait adapté de l’autobiographie du même nom de J.D. Vance.
Le lendemain de l’annonce de cette nomination surprise, l’effet a été immédiat et très visible. Comme le rapporte Variety, la popularité du film de Ron Howard a grimpé de plus de 1000 % en une seule journée. Il se classe chez nos voisins américains à la 6e place sur la plateforme. Le long-métrage sorti en 2020, et aussi disponible sur Netflix en France, est en réalité l’adaptation des mémoires de J.D. Vance, sorties en librairie en 2016.
Le film retrace donc la jeunesse de J.D. Vance. Après plusieurs années dans la marine, devenu étudiant en droit, il est à deux doigts d’obtenir le job de ses rêves lorsqu’une affaire de famille le force à retourner dans son Ohio natal. Il se retrouve alors confronté à la réalité qu’il avait fuie. Grâce à de nombreux flashbacks, J.D. se remémore son adolescence auprès d’une mère torturée et d’une grand-mère sans concessions.
Au casting on retrouve Gabriel Basso dans le rôle de J.D. adulte. Le comédien est depuis devenu un visage bien connu des téléspectateurs grâce à son rôle dans la série Netflix The Night Agent. L’actrice Amy Adams incarne sa mère Bev. Et Glenn Close campe sa grand-mère Mamaw. Pour ce rôle, l’interprète de Cruella a été nommée aux Oscars et aux Golden Globes dans la catégorie du Meilleur second rôle féminin.
Netflix
Glenn Close et Amy Adams dans « Une ode américaine »
Les mémoires de J.D. Vance
Publiée en 2016, l’autobiographie Hillbilly Elegy : A Memoir of a Family and Culture in Crisis avait créé la surprise en se hissant rapidement au sommet des ventes et en devenant un best-seller. Dans le livre, J.D. Vance y dépeint son enfance à Middletown dans l’Ohio, au sein d’une famille de la classe moyenne ouvrière. Entre des grands-parents aimants mais intransigeants et une mère accro aux médicaments puis à l’héroïne, il parvient à s’extraire de sa condition et à intégrer la prestigieuse école de droit de Yale.
Comme le chroniquait le New York Times à l’époque, à travers ses souvenirs personnels, J.D Vance faisait en réalité le portrait d’une classe moyenne américaine blanche, gangrenée par la pauvreté et l’immobilisme. Une population « qui a perdu tout espoir et toute confiance dans la classe politique et les médias » et qui a largement contribué à la montée en puissance de Donald Trump et à son élection.
Les « hillbillies », terme qui désigne une partie de la population blanche et pauvre des Appalaches et des Ozarks, seraient ainsi, d’après les analyses qu’en fait J.D Vance dans son livre, responsables de leur situation. Il pointe ainsi du doigt comme le rappelle The Independant « une attitude irrationnelle, qui consiste se plaindre de sa pauvreté en dépensant son argent dans des grosses télés et des iPads. Un sentiment de ne rien contrôler dans sa vie et une inclination à accuser tout le monde sauf soi », écrivait J.D Vance.
Le 15 juillet, deux jours après la tentative d’assassinat dont il a été la cible, Donald Trump a désigné le jeune sénateur de l’Ohio comme son vice-président en cas de victoire en novembre. Et ce alors que durant des années, J.D. Vance n’a jamais caché son mépris pour l’ancien magnat, le comparant notamment à Hitler. Depuis, il a cependant opéré une bascule vers la droite la plus conservatrice des Républicains, et expliqué « s’être trompé sur Donald Trump ».
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