Ce mode de vie d’apparence anodin serait aussi toxique que fumer 15 cigarettes par jour

L’OMS met en garde contre un mode de vie plus dangereux que la malbouffe ou de fumer 15 cigarettes par jour.

Pour vivre le plus longtemps possible et en bonne santé, on attache énormément d’importance à notre sommeil et à notre alimentation. On évite aussi les produits toxiques comme l’alcool et la cigarette. Mais on ignore parfois que certains comportements sont en fait pires pour notre santé que ces addictions. C’est le cas de ce mode de vie contre lequel l’OMS met en garde et qui réduit l’espérance de vie de plusieurs années.

Solitude et isolement

En 2023, l’Organisation mondiale de la Santé a lancé une alerte, mettant en garde contre un fléau mondial : l’isolement relationnel. En effet, un quart de la population mondiale se sentirait seul. Des chiffres mis en avant par une étude menée dans 142 pays et qui rejoignent l’enquête de la Fondation de France qui démontre que 24% des Français se trouvent en situation d’isolement relationnel.

Pour bien comprendre l’ampleur du phénomène, il est important de définir les termes. Il ne faut pas confondre les moments de solitude avec l’isolement relationnel. On passe nos journées dans le métro, au travail, entouré de dizaines, voire de centaines de personnes, et à long terme, cela peut être épuisant. Être seul quand c’est volontaire et non subi est donc une bénédiction. Cela permet de se recentrer sur soi, de méditer, de réfléchir, de trouver le calme. Mais cela n’a rien à voir avec l’isolement relationnel qui est subi et qui est une souffrance.

Les conséquences sur la santé

Les psychologues considèrent que l’on se trouve dans une situation d’isolement relationnel quand on passe plus de 75% de son temps seul. Si les personnes âgées sont les premières victimes, elles n’en sont pas les seules. Les personnes en situation de précarité (chômeurs de longue durée) et les 25-39 ans sont les groupes qui souffrent le plus de cette solitude involontaire. Et ce mode de vie a des conséquences terribles sur la santé.

La santé mentale des personnes isolées est fortement affectée par cette situation. « Les taux élevés d’isolement social dans le monde ont de graves conséquences sur la santé et le bien-être. Les personnes qui n’ont pas suffisamment de liens sociaux étroits sont davantage exposées au risque d’anxiété, de démence, de dépression, de suicide et bien d’autres maladies », a déclaré le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

Les scientifiques ont observé que les personnes isolées socialement souffrent également dans leur chair de cette situation. Ils rapportent un risque cardiovasculaire accru de chance de développer une cardiopathie (+ 29%) et de connaître un accident vasculaire cérébral (+ 32%). Tedros Adhanom Ghebreyesus explique que l’isolement a des effets semblables à ceux du « tabagisme, de l’abus d’alcool, de l’inactivité physique, de l’obésité et de la pollution de l’air ». Un mode de vie qui serait aussi néfaste que de fumer 15 cigarettes par jour.

Les solutions contre l’isolement social

Chaque personne dispose de cinq cercles sociaux dans lesquels il est possible de trouver de la compagnie. Le réseau familial est le premier. Vient ensuite le réseau professionnel. Le réseau amical et le réseau territorial, mais encore une fois cela dépend de chacun (lieu de vie, expériences passées, etc). Il reste le cinquième : le réseau affinitaire. C’est celui sur lequel il est possible de lutter contre la solitude. En s’inscrivant par exemple dans un club (sportif, musical, jeux de table, etc), il est possible de créer du lien social et donc d’éviter l’isolement.