Ce pays d’Amérique du Sud va utiliser l’expertise française pour électrifier ces 3 régions avec 738 km de lignes à haute tension pour 150 millions d’euros

Un contrat pour VINCI au Brésil avec 738 kilomètres de fil, d’électricité et d’ingénierie.

Le Brésil a beau disposer de ressources naturelles impressionnantes, transporter cette énergie là où elle est attendue reste un défi technique. Le groupe Engie Brasil vient de confier à Cobra Brasil (filiale de VINCI) la construction de 738 km de lignes de transmission électrique à haute tension. L’objectif est de relier trois États stratégiques du pays : Minas Gerais, Paraná et Santa Catarina; et soulager un réseau saturé par l’explosion des sources renouvelables. Les lignes concernées transporteront du courant à 525 kV et 345 kV, des niveaux utilisés pour minimiser les pertes d’énergie sur de longues distances.

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Le contrat, estimé à 150 millions d’euros, ne couvre pas qu’un simple câblage. Il s’agit d’un chantier complet, de la conception jusqu’à la construction, mobilisant des équipes de topographes, d’ingénieurs, de soudeurs de pylônes et de conducteurs d’hélicoptères. À la clé, plus de 2 200 emplois créés. Une opération qui, au-delà de la performance technique, réinjecte aussi de l’activité économique dans plusieurs régions brésiliennes, parfois isolées ou à la merci d’un réseau énergétique vieillissant.

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Une tension qui grimpe mais un réseau qui respire

Pourquoi investir autant dans ces lignes ? Parce que le Brésil produit de plus en plus d’énergie renouvelable, notamment solaire et éolienne, mais cette énergie est souvent générée loin des centres urbains où elle est consommée. Il faut donc la transporter sur des centaines de kilomètres, sans faire exploser les pertes en ligne ni surcharger les infrastructures existantes. C’est précisément l’objectif des lignes à haute tension servent : transférer une grande quantité d’électricité avec un minimum de pertes, tout en gardant une marge de sécurité contre les surtensions ou les coupures.

Une expertise bien rôdée sur le terrain brésilien

Ce n’est pas une première pour Cobra IS. Depuis vingt ans, plus de 30 000 km de lignes haute tension ont été construits par la société sur le sol brésilien. On pourrait presque faire le tour de la Terre, si l’on les mettait bout à bout. Actuellement, 2 400 km sont en construction sous sa supervision. Le contrat Engie n’est donc qu’un maillon supplémentaire dans une chaîne industrielle bien huilée, portée par une connaissance précise du terrain sud-américain. Entre les zones marécageuses, les forêts denses et les reliefs accidentés, chaque tronçon est un défi d’ingénierie.

Un climat qu’il faudra maitriser

Le climat brésilien est l’un des plus imprévisibles du continent, alternant sécheresses intenses, pluies diluviennes et vents violents. Cela oblige les équipes à adapter les fondations, les ancrages et parfois à suspendre les travaux pour éviter tout accident humain ou électrique. Le dimensionnement des pylônes tient aussi compte des rafales, de l’humidité et du taux de corrosion, bien plus agressif que sous nos latitudes. Une ligne électrique au Brésil ne se construit pas comme en Europe.

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Arrière-plan géopolitique du projet

Ce chantier de 738 km s’inscrit aussi dans une volonté politique du Brésil de consolider son indépendance énergétique, tout en facilitant l’intégration massive des énergies renouvelables. Car même un excédent de production solaire devient inutile sans capacité de transport. Un peu comme produire des tonnes de légumes bio… sans route pour les amener au marché.

En renforçant son réseau de transport électrique, le pays prépare aussi le terrain à une exportation potentielle vers ses voisins, notamment en cas de pics de production.

Le projet en chiffres :

Source : VINCI