ce que défend le député de Nice Éric Ciotti pour « mettre fin à l’humiliation imposée par cet État voyou »

Éric Ciotti, patron des députés UDR à l’Assemblée, a annoncé que son groupe inscrirait à l’ordre du jour de sa journée réservée en juin une propo­sition de résolution appelant le gouver­nement à dénoncer les accords franco-​algériens sur l’immigration, au cœur des récentes tensions entre les deux pays.

Le président du groupe allié au Rassemblement national a d’abord interrogé le Premier ministre François Bayrou lors des tradi­tion­nelles questions au gouver­nement : « jusqu’à quand allez-​vous accepter l’humiliation que fait subir chaque jour un peu plus l’État voyou algérien à notre pays? », appelant à « révoquer les accords » de 1968, qui donnent un statut parti­culier aux Algériens en France en matière de circu­lation, de séjour et d’emploi.

Réfutant le terme « d’État voyou », M. Bayrou lui a répondu que le gouver­nement était « déterminé à réviser les accords » faute de « reprise » par Alger de certains « ressor­tis­sants algériens ».

L’Algérie a rejeté lundi la liste d’une soixan­taine de ses ressor­tis­sants que Paris souhaite expulser, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ayant promis en réponse une « riposte graduée » qui inclurait, « au bout », une « remise en cause des accords de 1968 ».

« Si le gouver­nement ne le fait pas, nous en discu­terons au plus tard » le 26 juin, a promis Éric Ciotti, date à laquelle son groupe bénéfi­ciera d’une journée dont il pourra fixer l’agenda parle­men­taire. « C’est très long, et j’espère que le gouver­nement n’utilisera pas ce délai une fois de plus de façon dilatoire », a-​t-​il poursuivi devant des journa­listes à l’Assemblée nationale.

La propo­sition de résolution que l’AFP a pu consulter – et qui ne serait pas contrai­gnante même en cas d’adoption – dispose que les « autorités algériennes font montre d’une hostilité grandis­sante à l’égard de la France », « qu’aucun motif ne justifie désormais que les ressor­tis­sants algériens » bénéfi­cient d’un régime favorable et qu’il est « néces­saire d’arrêter l’immigration de masse vers la France ».

Elle appelle à dénoncer les accords de 1968 et « l’accord du 16 décembre 2013 » qui permet à la nomenk­latura algérienne de se rendre en France sans visa.

Une propo­sition de résolution demandant aux autorités françaises de dénoncer l’accord franco-​algérien de 1968 avait déjà été défendue sans succès à l’Assemblée fin 2023, dans une journée réservée au groupe LR dont faisait partie à l’époque Éric Ciotti.

(Avec AFP)

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