CEDEAO–Sommet : les transitions au Burkina, au Mali et en Guinée…

Les Etats membres de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vont tenir ce dimanche 09 Juillet 2023 en Guinée-Bissau leur prochain sommet qui sera principalement consacré à l’évaluation des processus de transitions au Burkina, Mali et en Guinée, tous suspendus par l’institution pour des coups d’Etats militaires.

Après la prise du pouvoir par les militaires au sein de ces 3 pays et les réactions controversées de la CEDEAO, cette dernière finira par « s’entendre » avec les « autorités de transition » sur un calendrier de retour à l’ordre constitutionnel. Le point d’orgue de ces calendriers est bien évidemment l’organisation d’élections présidentielles pour remettre le pouvoir politique aux civils.

De ces 3 Etats, le Mali risque d’être un véritable « casse-tête » pour les participants à ce sommet en Guinée-Bissau. Pour cause, la situation sécuritaire demeure préoccupante avec des portions du territoire qui échappe au pouvoir central.

Toutefois, les autorités militaires ont réussi à organiser le 18 Juin dernier un référendum sur la nouvelle Constitution, un scrutin diversement apprécié. De nombreux acteurs sociopolitiques maliens et les observateurs internationaux ont dénoncé des irrégularités et un défaut de vote à Kidal, grande ville du nord du pays. La position de la CEDEAO sur ce référendum sera très attendue aux termes de ce sommet.

Une validation de ce scrutin référendaire passera pour un appui aux gouvernements du Colonel Assimi Goïta pour qui tout s’est bien passé. Une position contraire de l’institution communautaire constituerait un aveu d’une impossibilité d’organiser des élections dans les conditions actuelles du Mali ; et par conséquent une reconnaissance implicite de la caducité du calendrier de transition qui prévoit des élections présidentielles en Février 2024.

Du coté Burkinabè, les lignes n’ont pas véritablement bougé. Le président de la transition Ibrahim Traoré étant plus occupé à lutter contre les groupuscules djihadistes.

Quant à la Guinée, qui n’est pas confronté aux mêmes problèmes que le Mali et le Burkina, on observe des retards dans l’exécution du calendrier établi avec la CEDEAO.

Les travaux de la prochaine Conférence des Chefs d’Etats membres de la CEDEAO s’annoncent très ardus.

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