Le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré qui entend se doter d’une centrale nucléaire peut bel et bien compter sur la Russie de Vladimir Poutine.
En effet, le Burkina Faso sous le leadership du président Ibrahim Traoré a « finalisé les documents clés pour la construction d’une centrale nucléaire en partenariat avec la Russie.
Une signature officielle interviendra dans les prochaines semaines », a annoncé le ministre des Affaires Etrangères Karamoko Traoré à Sputnik, en marge des discussions Russie-AES à Moscou.
L’objectif est clair pour Moscou et Ouagadougou : définir la feuille de route et les dimensions du futur site. En août 2024, des représentants de Rosatom et le ministre burkinabè de l’Énergie, Yacouba Zabré, avaient déjà examiné les contours de ce partenariat énergétique.
Prochaine étape : la concrétisation« Il ne reste plus qu’à formaliser les engagements », a résumé Karamoko Traoré.
Une signature imminente ouvrira la voie à la première centrale nucléaire du Burkina Faso, marquant un tournant dans sa souveraineté énergétique. Lancé en octobre dernier à Moscou, ce projet de coopération entre le Burkina Faso et la Russie a été précisé en juin par la signature de deux mémorandums d’entente.
L’objectif ? Développer une filière nucléaire civile pour répondre aux besoins énergétiques du pays. Le Burkina Faso mise sur les petits réacteurs modulaires (SMR) pour multiplier par deux sa capacité de production d’électricité d’ici 2030.
Un défi de taille dans un pays où, selon la Banque africaine de développement (BAD), seulement 20 % de la population avait accès à l’électricité en 2020.
Cette énergie nucléaire, exclusivement destinée à des usages pacifiques, devrait alimenter les foyers, soutenir l’agriculture, la recherche et la médecine.
Yacouba Zabré Gouba, ministre burkinabè de l’Énergie, des Mines et des Carrières, s’est montré optimiste : « Nous plaçons de grands espoirs dans ce projet.
Les experts de Rosatom vont travailler sur les aspects techniques pour poser les bases nécessaires avant le lancement de la construction.
Si le projet avance, plusieurs éléments restent à définir : l’emplacement de la centrale, le calendrier et le budget ».
Alexander Renev, ingénieur en chef de Rosatom, s’est toutefois voulu rassurant dans une déclaration publiée par la RTB : « Nous sommes enthousiastes à l’idée de cette collaboration.
Nous ferons tout pour accélérer les travaux, en veillant à choisir un site optimal en termes de sécurité. »
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