Autre eldorado, dans le sillage de la révolution hippy, Arcosanti est né de l’imagination de l’architecte Paolo Soleri en plein désert de l’Arizona dans les années 1970. En plus de la dimension philosophique, c’est surtout l’architecture qui est la pierre angulaire de ce hub utopiste peuplé d’amphithéâtres, de cafés, de nefs et autres greenhouses chauffées à l’énergie solaire. Encore inachevé, il accueille désormais des artistes en résidence, des voyageurs et 80 habitants qui poursuivent ce projet écologique. Jeff Stein, président de sa fondation, explique : “Arcosanti, fondé sur les préceptes de l’arcologie – contraction d’architecture et d’écologie – a vu le jour au moment où la prolifération des villes industrielles commençait déjà à dévaster la nature. Ici, l’architecture a pour vocation de connecter l’humain et son environnement. Ce n’est pas seulement un abri, on assiste à des concerts, des débats, des œuvres… plutôt que regarder la télévision, isolé chez soi.”
Suivant aussi cette idée de revoir nos interactions sociales, un petit écosystème nommé Darwin a ouvert ses portes à Bordeaux, dans les années 2000. Aux pieds de la Garonne, cet espace de vie iconoclaste renferme une foule de spots fédérateurs: un restaurant bio, un coffee-shop, un skatepark où les athlètes pros viennent s’entraîner, une classe de seconde et de sixième, des espaces de coworkings et une ferme. Ses fondateurs précisent: “Darwin est multidimensionnel. Il permet de montrer à des publics très variés l’urgence de changer de modèle de société. Dans les années à venir, nous allons devoir rapidement et drastiquement diminuer la consommation de nos ressources matérielles et énergétiques. Il paraît plus sain de trouver des nouveaux modèles plutôt que d’attendre l’intervention de la puissance publique ou une hypothétique rupture technologique.” Car c’est aussi dans un souci écologique, que ces utopistes développent leurs structures.
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