Ces ennemis invisibles qui accélèrent le vieillissement cutané

Le vieillissement de la peau n’est pas le même d’une personne à une autre, cela dépend beaucoup de son mode de vie.

La peau est exposée quotidiennement à des facteurs qui précipitent son vieillissement.

Les rayons du soleil sont l’une des causes principales du vieillissement prématuré de la peau, mais ils sont loin d’être les seuls.

Chaque jour, la peau subit de nombreuses agressions qui accélèrent son vieillissement. « 80 % du vieillissement cutané est lié à l’environnement, principalement à la pollution et à l’exposition solaire », révèle une étude de 2021 de l’Université du Québec à Chicoutimi. L’apparition des rides est donc davantage liée à notre mode de vie qu’à l’âge. Pollution, rayons du soleil, manque de sommeil, tabagisme sont autant de facteurs qui altèrent l’élasticité de la peau et favorisent l’apparition de rides fines et profondes. 

Mes rides sont-elles dues au soleil ?

L’exposition au soleil est l’un des principaux facteurs du vieillissement cutané prématuré. « L’intensité des rayons ultraviolets (UV) du soleil n’est pas liée à la sensation de chaleur et les rayons peuvent être très forts lorsqu’il y a des nuages, du vent ou de la neige », précise l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes. « La réverbération due aux surfaces claires (sable, eau) augmente également leur intensité », ajoute-t-elle. La lumière UV favorise l’apparition de rides fines comme profondes, d’une pigmentation irrégulière, mais aussi de « lentigines (grosses taches semblables à des taches de rousseur) » et d’une peau jaunâtre et rugueuse, informe Le Manuel MSD. Ce photo-vieillissement ne se constate pas directement après une exposition prolongée au soleil mais “10 ou 20 ans après les irradiations”, explique le site du ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la Santé préconise d’utiliser quotidiennement des crèmes solaires à indice 50 anti-UVB et anti-UVA, pour limiter ces dommages. L’Agence nationale de santé publique met également en garde contre les UV artificiels, qui présentent les mêmes risques que ceux du soleil.

La pollution de l’air a-t-elle un impact sur ma peau ?

La pollution de l’air accélère le vieillissement de la peau. On pense souvent aux villes très polluées, mais la mauvaise qualité de l’air se retrouve également dans nos intérieurs. « Nos modes de vie sédentaires et citadins font qu’en moyenne, une personne passe 85 % de son temps dans des environnements clos dans lesquels se retrouvent de nombreux polluants, principalement les composés organiques volatiles (COV), issus de sources d’émission multiples (matériaux de construction, mobilier, produits de décoration, chauffage, cuisson, produits d’entretien et de bricolage) », détaille l’étude « Pollution de l’air intérieur : impact sur la peau et la détoxification protéique cellulaire » du CNRS. Ainsi, les particules fines de pollution s’accumulent dans les tissus de la peau, cela s’appelle « la bioaccumulation ». Ces particules pénètrent dans l’épiderme et abîment les protéines de kératine, ce qui accélère le processus de vieillissement cutané. La peau devient aussi plus réactive et vulnérable. Pour minimiser le vieillissement de la peau, il est donc recommandé de la laver matin et soir afin d’enlever toutes les particules polluantes qui s’y sont déposées.

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Ces facteurs insoupçonnés qui accélèrent le vieillissement de la peau

L’équipe de recherche de Healthnews, média dédié à la santé, a analysé les conditions environnementales de 157 pays pour établir un indice de vieillissement cutané lié à l’exposition au rayonnement solaire global et aux UV, aux niveaux de pollution aux particules fines, à la concentration d’ozone et de dioxyde d’azote et à la prévalence du tabagisme. Selon l’étude publiée en 2025, l’Égypte arrive en tête avec un ensoleillement intense, principal responsable du photo-vieillissement, mais également une pollution atmosphérique préoccupante. Outre les agressions environnementales, « d’autres facteurs externes perturbent le fonctionnement physiologique de la peau comme le tabagisme (…), la nutrition, le stress, l’activité physique et les troubles du sommeil », énumère la docteure en pharmacie Jessica Barthomeuf dans sa thèse. Dormir peu empêche la peau de se régénérer correctement et favorise la production de cortisol, une hormone responsable de la sécheresse cutanée et des inflammations. Le stress affecte aussi l’ADN, ce qui accélère le processus de vieillissement de la peau.