« Ces instances ne servent à rien » pestent les GG

Des députés ont vivement critiqué la nomination de Dominique Voynet, fervente opposante au nucléaire, au sain du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire. Pour les GG, il faut surtout s’interroger sur l’utilité de ces instances.

Fortement opposée au nucléaire depuis toujours, la députée des Écologistes Dominique Voynet a été nommée au sein du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN). Cette instance indépendante est chargée de garantir et de promouvoir la transparence et l’information sur la sécurité du nucléaire.

Ancienne ministre de l’Environnement du gouvernement de Lionel Jospin, entre 1997 et 2001, Dominique Voynet a toujours été farouchement et ouvertement opposée à l’énergie nucléaire. Sa nomination a donc été vivement critiqué par certains députés.

Une décision « incompréhensible »

C’est le cas des élus Antoine Armand (Renaissance) et Raphaël Schellenberger (LR). Les deux députés ont adressé un courrier à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, dans lequel ils jugent cette décision « incompréhensible » et « préoccupante ».

Alors qu’ils avaient auditionné Dominique Voynet en février 2023 dans le cadre de la Commission d’enquête sur la souveraineté énergétique, les deux élus alertent sur « ses prises de position radicales » et « son positionnement idéologique ».

Pourtant au sein de l’instance indépendante, il y a des personnalités issues de tous les secteurs. « Il y a une quarantaine de personnes qui viennent à la fois de l’Assemblée, des associations, du nucléaire. Ces personnes n’ont pas du tout le même point de vue. Il y a même des gens qui viennent de Greenpeace. J’ai l’impression justement que leur principe c’est d’avoir une hétérogénéité pour assurer leur transparence sur les débats », tempère Eléonore Lemaire, chroniqueuse des Grandes Gueules.

Des comités inutiles ?

Parmi les membres du Haut Comité, on retrouve effectivement des élus, issus de différents partis politiques, des membres d’association de protection de l’environnement, des dirigeants du secteur nucléaire ou encore des représentants d’organisations syndicales de salariés.

Dominique Voynet « n’est pas présidente de l’instance. Je ne vois pas trop pourquoi ça fait tout un pataquès », insiste Eléonore Lemaire.

S’il juge, lui, cette nomination « aberrante » et dénonce « une gestion chaotique », Emmanuel De Villiers, membre des GG, pointe surtout du doigt l’intérêt du HCTISN: « Ça sert strictement à rien. Je me souviens d’une réunion avec un préfet, à Angers. On était près de 30 convoqués le matin, et on a passé la matinée à se présenter. À la fin, on s’est dit ‘écoutez on a pris un peu de retard, maintenant c’est le déjeuner’, on n’avait rien fait. Toutes ces instances, c’est bidon », raconte-t-il au micro de RMC.

Un avis partagé par l’entrepreneur Mourad Boudjellal. Lui aussi avoue « avoir fait partie de comités » dans lesquels les membres « faisaient tout sauf bosser ». « Ces comités ne servent à rien. Ça sert à payer des gens. Il y a des comités pour tout, ça fait partie de la boulimie de l’administration et de l’État », s’agace Mourad Boudjellal, qui ne comprend pas le but de ces instances.

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