« C’est la fin de l’inflation généralisée, mais pas le début de la déflation », affirme Dominique Schelcher, président de Coopérative U

Mercredi 26 février, Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, se trouvait au Salon de l’agriculture pour annoncer le lancement du dispositif « L’amour est tout près », dont l’objectif est d’aider les producteurs agricoles en difficulté à écouler leur production. Un dispositif auquel la Coopérative U va participer activement. « Il y a plusieurs actions. La première, c’est d’aider les petits agriculteurs en difficulté en ouvrant les portes de tous les magasins participants pour les aider à écouler leur production. Il y a ensuite la surproduction, pour laquelle on fera des communications fortes afin de l’écouler », souligne-t-il sur le plateau des « 4 Vérités », jeudi 27 février.

De son côté, l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) a pointé du doigt le lancement du dispositif, dénonçant un coup de communication. « Cette semaine, le président de l’ANIA a eu des propos inacceptables contre la grande distribution. Non seulement sur cette opération, mais surtout en nous accusant de ne pas respecter la loi en pleine semaine de négociations commerciales », a ainsi rétorqué Dominique Schelcher.

Des propos qui interviennent alors que samedi 1er mars, les négociations annuelles entre les fournisseurs de l’agroalimentaire et la grande distribution doivent prendre fin. Des négociations accusées chaque année de vouloir tirer les prix vers le bas. « Ça se passe très bien avec un très grand nombre de fournisseurs qui ont envie comme nous de relancer la consommation », affirme Dominique Schelcher, qui déplore des difficultés avec « certaines grandes multinationales ».

« C’est la fin de l’inflation généralisée, mais ce n’est pas pour autant le début de la déflation généralisée », poursuit Dominique Schelcher, qui indique que des baisses de prix auront lieu à la fin des négociations, sur les produits de parfumerie, d’hygiène, à base de blé, mais aussi des hausses sur le chocolat, par exemple. Pour l’année prochaine, il s’attend à une « stabilité globale » des prix, mais pas de « déflation » pour autant.

Retrouvez l’intégralité de cette interview dans la vidéo ci-dessus.