Cette galerie nantaise met en lumière le peintre Dominique Chantreau

Jorj Morin, Ferrand, Noury ou encore Maurice Cadou Rocher. Ces noms parlent sans doute aux Nantais, amateurs d’art et de peinture. Ayant eu également ses heures de gloire, Dominique Chantreau avait, lui aussi, en 1969, rejoint le groupe d’artistes Archipel. Créatifs, explorateurs dans la lignée des modernes, à travers notamment le cubisme ou le surréalisme, ces artistes multipliaient les expériences picturales. En remettant en lumière le travail de Dominique Chantreau, né en 1932 et décédé en 2003, la galerie nantaise des Oubliés témoigne de cette époque foisonnante.

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Sans doute le déclic de la sensibilité artistique du futur peintre, s’est-il enclenché très jeune. Car c’est dans les ateliers familiaux des imprimeries nantaises Chantreau, que l’artiste s’est d’abord initié au savoir faire graphique et technique. Puis, après une formation à l’école supérieure des arts appliqués Dupérré, ce fut pour lui une plongée dans ces grands mouvements picturaux du XX^e.

Deux périodes singulières

L’exposition à la galerie des Oubliés appuie sur deux périodes singulières des années 1960 et des années 1970. L’une est très riche de couleurs vives, plutôt posées en aplats. Les couleurs primaires jonglent entre elles, à travers des compositions très structurées d’abstraction géométrique.

L’autre période au contraire fait volontiers fi de la rigueur. Prend alors place une gestuelle plus sauvage et mouvementée. Des éléments de toutes formes s’enchevêtrent pour des voyages plus complexes, avec un usage de couleurs devenues plus sourdes. Le regard pénètre alors dans des perspectives et des superpositions improbables. Ces dernières compositions semblent se diriger vers de l’expressionnisme abstrait.

Jusqu’au 25 mai, à la galerie des Oubliés, 2, rue de Bréa, à Nantes, du mardi au samedi, de 14 h à 19 h.