Chambre de commerce de Campbellton ou du Restigouche? Les membres décideront par référendum

Le conseil d’administration de la Chambre de commerce régionale de Campbellton (CCRC) se tourne vers ses membres afin de trancher l’épineuse question du changement de nom de cette organisation.

D’ici les prochains jours, les 167 membres de la chambre de commerce recevront une lettre ainsi qu’un bulletin de vote. Ils auront jusqu’au 5 juillet pour indiquer s’ils souhaitent que leur organisation conserve son nom actuel (Campbellton) ou plutôt qu’elle adopte une approche plus régionale (Restigouche).

Ce référendum fait suite à la demande de membres de la Commission de services régionaux du Restigouche qui souhaitaient voir la seule chambre de commerce encore active sur leur territoire être plus inclusive et représentative de l’ensemble des communautés de la région.

Ce n’est pas la première fois que la chambre de commerce reçoit cette demande. La question du changement de nom revient périodiquement depuis près d’une vingtaine d’années. Jusqu’ici, le conseil d’administration a toujours répondu par la négative. Aujourd’hui par contre, il a accepté de laisser ses membres se prononcer sur cet enjeu.

Ancien maire d’Atholville, Michel Soucy occupe depuis peu le poste de directeur général de l’organisation. L’un de ses premiers mandats a été de se pencher sur la question du changement de nom.

«On a vérifié si on pouvait impliquer les membres, car on estimait que c’était très important de leur permettre de voter, de pouvoir choisir le nom», explique-t-il.

«Il y a une volonté d’avoir ce dialogue avec nos membres. Les élus nous ont également fait part de leur désir de voir le nom évoluer et suivre un mouvement plus régional, avoir une image qui représente le Restigouche. C’est correct, mais on croit que la décision revient néanmoins aux membres», ajoute-t-il.

Pour que le vote soit légitime, la CCRC avait le choix d’y aller par voie de référendum ou encore de convoquer une réunion avec au moins 50% de son membership de présent. C’est la première option qui a été privilégiée.

Cela dit, le référendum n’en sera pas un typique à majorité simple, c’est-à-dire 50% plus une voix pour l’emporter. Selon les statuts et règlements de la CCRC, le vote nécessite une réponse de 50% du membership, et de ce nombre, les deux tiers des répondants devront être d’accord avec le changement pour que celui-ci soit victorieux.

«Nos membres vont avoir le temps, 45 jours, pour s’informer afin de prendre la meilleure décision pour eux. Parce que c’est certain qu’il y a des avantages à changer le nom, mais il y a aussi des désavantages à laisser derrière un nom qui a 120 ans», souligne M. Soucy.

Michel Soucy, directeur général de la Chambre de commerce régionale de Campbellton. – Gracieuseté

En plus de se prononcer sur le nouveau nom proposé, trois autres questions seront posées aux membres de la chambre de commerce.

La première touche à la configuration du territoire proposé, qui se limite actuellement à la Ville de Campbellton et des environs. Oon propose que ce territoire soit désormais le même que celui de la CSR-Restigouche, ce qui signifie qu’il engloberait désormais tout le Restigouche (incluant Baie-des-Hérons, Bois-Joli et Kedgwick) à l’exception de Saint-Quentin.

La troisième question porte sur la composition du conseil d’administration qu’il faudrait modifier afin de s’assurer qu’il y ait un représentant pour chaque région géographique (municipalités) membre de la CSR-Restigouche. Finalement, on propose d’abaisser à 20 le nombre de membres nécessaire pour former le quorum lors des réunions annuelles et extraordinaires.

Ouverture saluée 

Si le dossier du changement de nom de la chambre de commerce n’est pas nouveau en soi, c’est à la CSR-Restigouche que l’on doit le fait qu’il a ressurgi. C’est en effet cette organisation qui mène la charge de ce dossier depuis quelques mois. Aujourd’hui, on se réjouit de voir qu’on ouvre enfin la porte à cette possibilité au lieu de braquer contre elle.

«C’est un début. Ils sont ouverts au dialogue, ce qui ne s’est jamais vraiment produit par le passé. On verra maintenant ce qui va se passer, c’est dans les mains des membres», souligne Brad Mann, président de la CSR-Restigouche.

Ayant déjà discuté avec plusieurs membres de la chambre de commerce, il croit que le changement a de bonnes chances d’être entériné.

«Les indicateurs que nous avons c’est qu’ils sont favorables à changer le nom de la Chambre de commerce. Ce n’est pas seulement nous à la commission qui souhaitons cela, plusieurs membres le souhaitent également. Maintenant, est-ce que ça va passer? Je ne le sais pas, mais on le souhaite. Ça demeure un vote et tout peut arriver. J’espère seulement que les entreprises prendront le temps de répondre au référendum», mentionne-t-il.

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