La parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella a un nouveau leader en Martinique. Fort de son accession au second tour des élections législatives en Martinique en juin 2024, Grégory Roy-Larentry a pris la succession de Cédric Crampon. Il est désormais le nouveau délégué départemental du Rassemblement National en Martinique.
L’adversaire de Jean-Philippe Nilor en juillet dernier dans la circonscription du Sud assure que sa nomination s’inscrit dans la ligne de conduite de son parti :
Le Rassemblement National est un des rares partis qui mise autant sur les jeunes, tout comme Marine Le Pen a fait confiance à Jordan Bardella pour la présidence du parti. Et c’est dans cette dynamique que j’ai été nommé en tant que délégué départemental du RN Martinique, afin de poursuivre et d’amplifier le travail engagé. C’est à la fois une fierté et un honneur d’être à la tête du premier parti de France en Martinique, mais c’est surtout une responsabilité immense, parce qu’il y a tellement à faire pour notre peuple et je suis prêt à relever ce défi avec détermination, mais je ne pourrais pas le faire seul. Si nous voulons les choses changent vraiment, nous devons nous unir et agir ensemble
S’il salue le mandat de son prédécesseur, Grégory Roy-Larentry estime qu’une nouvelle page du RN en Martinique est en train de s’écrire :
Je tiens à saluer le parcours de Cédric Crampon et son investissement pour le mouvement. Aujourd’hui, une nouvelle page s’écrit avec une ambition forte: renforcer notre présence sur le terrain et faire du RN une force incontournable en Martinique. Nous avons de plus en plus d’adhérents. Preuve que les Martiniquais comprennent que le RN est la seule solution pour redresser la situation. Cela s’est vu également lors des précédentes législatives où nous avons réalisé presque quatre fois notre score de 2022 avec 10 000 voix
S’appuyant sur ces résultats, le chef de file local du parti d’extrême droite envisage les futures élections locales:
Nous aurons bien évidemment des candidats aux prochaines échéances électorales. Maintenant, une élection, ça se prépare. Ce que je peux vous dire, c’est que nous travaillons très dur avec nos équipes à l’élaboration de programme pour la Martinique. Ce programme, il sera fort et disruptif
Dissensions et ambitions
Pour sa part, Cédric Crampon explique son départ de la tête de la section locale du parti par des dissensions avec la direction nationale :
J’ai rencontré quelques difficultés concernant le fonctionnement de l’instance fédérale locale et je m’en étais ouvert à la direction nationale. Disons que je n’ai pas été entendu et que dans ces conditions, j’ai préféré effectivement arrêter de mal gérer plutôt que de persister de mon point de vue, dans un mauvais travail. J’estimais que pour bien gérer la fédération locale, ça me demandait plus de moyens, de structures que ce que pouvait visiblement m’accorder la direction nationale. Donc on n’était pas d’accord. Vaut mieux se quitter, bons amis
Il assure néanmoins avoir de très bonnes relations avec son successeur. Cédric Crampon qui n’a cependant pas remisé ses ambitions politiques. Il participe notamment à la création d’un parti centré sur les Outre-mer :
Je suis aujourd’hui conscient que si on veut impulser du changement et de l’évolution dans nos territoires d’Outre-Mer, cela passe par une implication politique. Ce n’était pas mon cas avant, mais force m’a été faite de rentrer dans ce monde. Donc je m’adapte et en l’occurrence, je participe avec d’autres personnes à la création d’un nouveau parti politique qui aura justement vocation à représenter l’intégralité des ultramarins et être plus proche de nos compatriotes. Sans avoir une relation extrêmement jacobine. Il faut qu’on soit davantage représentés, nous les gens du lointain. Et cela passe par la création d’un parti qui soit plus spécifique aux Outre-Mer pour représenter les ultramarins, mais pas seulement
Cédric Crampon qui ne cache non plus sa volonté de se présenter aux élections municipales dans la commune du Vauclin.
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