Alphonse Daigle a comparu au Palais de Justice de Moncton, mardi matin. Accusé de meurtre au premier degré, il devait choisir les modalités de son procès. La défense a plutôt demandé un ajournement.
Alphonse Daigle est accusé d’avoir tué André Després, un homme âgé de 52 ans retrouvé mort à Pointe-Sapin, le 13 avril.
La GRC avait trouvé le corps de la victime après avoir été avisée de coups de feu en direction d’une résidence.
Alphonse Daigle avait alors été identifié comme suspect, puis arrêté avec l’aide d’un agent de la paix de Parcs Canada, dont le site de Kouchibouguac se trouve à proximité du village.
Ajournement
Mardi, l’avocat de la défense, Thomas J. Burke, qui n’était pas présent dans la salle d’audience, a demandé plus de temps au juge Paul E. Duffie pour pouvoir scruter des documents, par l’entremise de Me Daniel Gallant.
«M. Burke a indiqué qu’il avait reçu la communication des éléments de preuve hier et qu’il était encore en train de les examiner et souhaite le faire avec son client», a noté maître Gallant.
Ces éléments de preuve seront notamment nécessaires à l’enquête préliminaire au procès.
Le juge Duffie a accepté la demande de la défense et la prochaine comparution de M. Daigle a été mise à l’horaire du 16 août.
Changement de langue
La défense a également indiqué vouloir faire changer la langue des audiences à l’anglais, ce qui a provoqué quelques réactions d’agacement dans la salle.
«L’affaire se déroulera en anglais? Vous avez procédé en français la dernière fois et en anglais la fois précédente», a souligné le juge Duffie, sans s’opposer au changement.
Plusieurs proches d’André Després se sont regroupés à l’extérieur de la salle d’audience après l’ajournement, exprimant leur frustration et incompréhension face aux délais des procédures.
Lors de sa première comparution en avril, la compréhension de l’anglais de M. Daigle avait été remise en question par la procureure de la Couronne, Annie St-Jacques.
«Je veux juste m’assurer que sa langue de choix est l’anglais», avait-elle alors signifié au juge Luc Labonté.
L’accusé semblait alors difficilement suivre les discussions qui se déroulaient devant lui et avait dû être interpelé à quelques reprises par le juge dans la langue de Shakespeare avant de fournir une réponse.
Me St-Jacques avait aussi fait part de doutes voulant que M. Daigle souffre d’enjeux de santé mentale et qu’une note d’intention suicidaire avait été trouvée sur les lieux du crime.
Mis à part un simple «Yes» émis par l’accusé lors de cette première comparution, l’auteur de ces lignes n’avait entendu M. Daigle s’exprimer qu’en français lors d’échanges avec Me Gallant, tout comme ce fut le cas mardi. Ce fut d’ailleurs la langue dans laquelle s’est déroulée la seconde comparution, en mai, avant qu’un changement vers l’anglais soit demandé mardi.
Il est à noter que Me Burke, qui représentera M. Daigle lors du procès, ne parle pas français.
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