Charlène de retour, drag queens et boules à facettes… La folle soirée du Bal de la Rose à Monaco

Dix ans, presque jour pour jour, qu’elle n’avait pas mis les pieds au Bal de la Rose. Autant dire une éternité. Chaque année, on l’espérait, la guettait… En vain.

Mais cette fois, la princesse Charlène n’a pas pu résister à la fièvre du samedi soir. Plus qu’appropriée pour cette soixante-huitième édition qui vibrait au son du disco. Un thème cher au directeur artistique de la soirée, Christian Louboutin, pour qui les années Palace ne sont pas qu’un fantasme.

Une soirée concoctée par un amoureux de la fête et du disco

Il ne s’en cache pas, le célèbre chausseur aime les divas. Alors, dès le hall du Sporting Monte-Carlo – autrement appelé l’entrée des princes – il a convoqué ses muses. Donna Summer, Grace Jones, Amanda Lear…

Partout sur les murs de ce « couloir du temps » sont projetés les meilleurs vidéo-clips des années 1970-1980. Difficile de ne pas déjà se déhancher. Aucun doute, Christian Louboutin sait faire la fête : perruque afro et chemise col pelle à tarte, il a le look coco.

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Impossible de compter le nombre de robes à paillettes qui défilent sur le tapis argenté. Elles rivalisent d’éclat avec la soixantaine de boules à facettes suspendues pour l’occasion dans la salle des étoiles.

Charlène en combinaison paillettes

Charlène ne fait pas exception, dans une combinaison qui étincelle de mille feux. Tout comme Caroline, la princesse de Hanovre, présidente de cet événement depuis 1983, élégante dans une robe noire strassée.

Sa belle-fille, Beatrice Borromeo, est, quant à elle, superbe dans une robe à franges dorée. Main dans la main avec son époux Pierre, elle exhale ce je-ne-sais-quoi de glamour hollywoodien, qui n’est pas sans rappeler une ancienne gloire du Rocher.

Christian Louboutin et Charlène de Monaco au Bal de la Rose de Monaco au Sporting Monte-Carlo, le 23 mars 2024.

© J.C Vinaj / Pool / Bestimage

Cher en chair et en os (ou presque)

Pour débuter la soirée, une photo de famille s’impose. Le clan Casiraghi est réuni, presque au complet : Charlotte est là, ainsi qu’Alexandra au bras de son compagnon, Ben-Sylvester Strautmann. Ne manquent qu’Andrea, l’aîné de Caroline, et son épouse, Tatiana.

Des têtes couronnées d’un autre genre sont également de la partie : des drag queens ! On croit rêver, tant c’est du jamais-vu à Monaco. Deux anciennes candidates de « RuPaul’s Drag Race » – émission américaine dont elles sont sorties gagnantes – assurent le show.

La première, Shangela, électrise les 800 invités, en virevoltant sur « Hot Stuff » et « You make me feel ». La seconde, Chad Michaels, est experte en imitation de célébrités, et plus particulièrement de Cher, dont elle est la copie conforme. Parfois troublante de ressemblance.

La tombola de Stéphane Bern

Puis vient le moment le plus attendu de la soirée : le tirage de la traditionnelle tombola, animé par l’inaltérable Stéphane Bern. Ce dernier fait son entrée sur « Last dance » de Donna Summers, porté par une vague de plumes et de danseurs. De quoi réveiller la popstar qui sommeille en lui.

Le chorégraphe Sadeck Berrabah réussit à faire se lever toute la salle pour quelques pas de danse improvisés. Même leurs altesses sérénissimes se plient à l’exercice avec entrain. Rien de tel pour un intermède entre le caviar et la sole.  

Une soirée très gaie 

De mémoire de Monégasques, on n’avait jamais vu Bal de la Rose si déjanté : « C’est incroyablement festif cette année ! Ça donne le ton de la saison ! »

Car rappelons-le pour les non-initiés, cet événement – sorte de sacre du printemps – donne le coup d’envoi de l’agenda mondain, très chargé, en principauté. Incontournable depuis sa création en 1954, le Bal de la Rose est devenu une institution sous l’impulsion de Grace Kelly, qui a su allier frivolité et générosité. Tous les bénéfices de cette soirée sont reversés à la Fondation Princesse Grace qui soutient les enfants hospitalisés et leurs familles.

Clou de cette édition : Gloria Gaynor, 80 ans, d’une énergie incroyable, interprète ses tubes. Charlène n’en peut plus de trépigner sur sa chaise et s’élance sur la piste aux premières notes de « I am what I am » – véritable hymne à la différence -, suivie par Albert, ainsi que Pierre et Beatrice enlacés. « I will survive » finit d’enflammer la salle des étoiles.

Charlène, reine du bal 

Pendant ce temps, Charlotte Casiraghi discute avec Augustin Trapenard. Que peuvent bien se raconter la princesse amoureuse des grands textes – et des écrivains goncourisés – et le présentateur de « La Grande Librairie » ?

Après le dessert – une sphère de chocolat grand cru, avec croustillant de praliné et marmelade d’agrumes -, le DJ Kiddy Smile se met aux platines. Cette fois, Christian Louboutin entraîne Charlène sur la piste. La princesse, sourire jusqu’aux oreilles, rayonne. Il n’y a pas à dire, on ne voit qu’elle.

Les temps troublés de ces absences inexpliquées du Rocher semblent loin. Charlène est bel et bien de retour, et pas seulement au Bal de la Rose. Ces derniers mois, elle a repris de nombreuses activités, multiplie les engagements publics.

De quoi faire taire les mauvaises langues qui supputaient sur son désamour pour sa fonction. « La princesse va bien, à présent. Mais elle a été aussi très affectée pour moi, et peinée par certaines choses sorties dans les médias », confiait récemment Albert II de Monaco dans une interview exclusive accordée à « Paris Match ».

Alors que la famille princière vient de traverser une zone de turbulences – attaquée par d’anciens collaborateurs -, ce Bal de la Rose était plus qu’attendu. Encore une fois, les Grimaldi ont prouvé qu’ils sortaient renforcés des épreuves. Merci pour les roses, merci pour les épines.  

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