Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre chargée de l’autonomie et du handicap, en Martinique ce lundi

Charlotte Parmentier-Lecocq entame ce lundi 7 avril une visite dans les Antilles. Première étape : la Martinique, avant deux jours en Guadeloupe. Objectif : aller à la rencontre des acteurs engagés dans le champ du handicap et de la dépendance.

La journée sera articulée autour de visites d’EHPAD, d’un atelier à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), ainsi que d’un échange avec l’association OVE Caraïbes. Un entretien est également prévu avec le président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique.

“Le handicap, c’est une situation de vie”

Parmi les voix qui espèrent se faire entendre lors de cette visite : celle de Sarah Emmanuelle Régis, consultante et cheffe de projet « accessibilité handicap ». Son message est clair : il faut sortir des idées reçues et mieux comprendre la pluralité des situations de handicap.

On ne parle pas que de handicap moteur, ou de ce qui se voit. Le handicap, ce n’est pas quelqu’un, c’est une situation de vie. C’est une personne vivante, avec une déficience ou une difficulté de santé qui altère son quotidien. Et donc, est-ce que la ministre pourrait nous dire si des fonds, des projets vont être accompagnés pour ce public qui est en quête d’accessibilité pour le bâti, pour l’emploi, pour l’inclusion ?

Une prise de parole qui traduit un sentiment partagé par beaucoup d’acteurs de terrain : la nécessité d’aller au-delà des normes, pour toucher à l’essentiel le vécu des personnes concernées.

Certaines déficiences invisibles 

Sarah Emmanuelle Régis poursuit avec un constat sans détour sur le manque de connaissance et de reconnaissance des handicaps dits “invisibles” :

On peut parler d’autisme, de déficiences cognitives, sensorielles… Des situations qui ne sont pas visibles, mais qui existent bel et bien. Et pour lesquelles il y a fort à faire. On est au balbutiement de ce qui devrait être fait. Quand on parle d’accessibilité, on pense souvent aux rampes pour fauteuils roulants. Mais un bâtiment peut être inaccessible pour une personne dont le handicap n’est pas visible comme l’anxiété ou les troubles sensoriels.

En Martinique, la question du vieillissement vient s’ajouter à celle du handicap. Une part croissante de la population entre dans l’âge de la dépendance, et les structures d’accueil comme les politiques de soutien aux aidants sont souvent sous tension.

La visite de Charlotte Parmentier-Lecocq suscite donc quelques attentes. Cette dernière répondra en direct aux questions de Cédric Catan ce lundi matin à 7 h 30. Charlotte Parmentier-Lecocq est l’invitée de la rédaction.

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