Châteaubriant : il écrit un roman sur son village au Sénégal
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« J’écris pour donner vie et forme aux souvenirs de ma jeunesse au Sénégal ». Jean-Baptiste Bocar Diouf est né au Sénégal en 1987. Il a étudié les lettres modernes à l’université, avant de devenir lui-même enseignant depuis 2015 en sciences de l’éducation et responsable de projets.
Habitant à Châteaubriant (Loire-Atlantique), il vient de faire paraître son premier livre en avril 2024, à l’âge de 36 ans : « Jam Bugum – le puits prodigieux ». Un récit qui mêle autobiographie et roman de fiction.
La symbolique du puits
« Au Sénégal, les puits sont symbole de vie et de communauté. Ce sont des lieux où les villageois se rassemblent chaque matin », explique Jean-Baptiste Bocar Diouf.
Le premier ouvrage du trentenaire retrace les souvenirs qu’il porte du puits de son village natal au Sénégal. Lors de son arrivée en France il y a quelques années, il ressentait le « besoin vital » d’y retourner pendant les vacances. « C’est mon fief. Mes grands-parents habitent toujours cet endroit », livre-t-il.
L’auteur raconte que dans ce pays, les puits sont personnifiés « comme les animaux de compagnie en France ». C’est pour cela que des noms leur sont attribués. Ici, Jam Bugum signifie « je veux la paix » en Sérère (NDLR : la langue traditionnelle).
Jean-Baptiste Bocar Diouf compare même les puits à des bistrots français.
Tout le monde s’y retrouve. Ils sont à la croisée des chemins. Les femmes y viennent puiser l’eau pour les tâches ménagères et les hommes viennent nourrir leurs bétails.
Un récit qui mêle fiction et auto-biographie
Cette symbolique de rencontre, l’auteur l’a transformée en un récit de fiction. Dans ce livre, il raconte l’histoire d’amour de Birane et Gnilane, qui utilisent leur passage quotidien au puits pour se retrouver.
Jean-Baptiste Bocar Diouf a choisi la romance comme prétexte pour explorer les traditions et l’histoire de son village, sa propre histoire aussi. En effet, le personnage principal possède de nombreux points communs avec l’auteur dans son parcours et sa jeunesse.
L’écrivain aborde aussi les différences entre la vie moderne et la vie paysanne.
Plus d’un an d’écriture
Il aura fallu plus d’un an au Castelbriantais pour qu’il vienne à bout de ce livre. « Mon objectif était de partager les souvenirs, les images présentes dans ma tête. De faire un hymne au puits et à mon village », précise-t-il.
Dans le tram-train Châteaubriant-Nantes pour se rendre à l’université, dans l’avion, etc. Jean-Baptiste Bocar Diouf a profité de chaque instant pour coucher ses idées sur le papier.
Sa créativité et son imaginaire l’ont parfois réveillé la nuit pour qu’il écrive.
Disponible à la vente
Publié aux éditions L’Harmattant au prix de 13 €, « Jam Bugum – le puits prodigieux » est disponible en librairie, à la Fnac et sur Amazon.
L’auteur castelbriantais envisage bientôt de faire une séance de dédicace à Châteaubriant.
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