Cancer, grippe, sida, maladies génétiques… Il faut s’attendre à une explosion de vaccins à ARN messager dans les prochaines années. À condition que la recherche médicale trouve des financements suffisants.
C’était il y a cinq ans: pour tenter de stopper la flambée épidémique du Covid-19, Emmanuel Macron décrétait un confinement inédit dans l’histoire du pays. Pendant que les Français s’enfermaient chez eux, découvraient le télétravail et s’habituaient au port du masque au supermarché, les laboratoires pharmaceutiques se lançaient dans une course effrenée aux vaccins.
Et soudain, une technologie est passée de l’ombre à la lumière en quelques mois, celle des vaccins à ARN messager. Depuis l’épisode Covid, elle suscite toujours autant d’espoir mais souffre d’un manque de financement.
Horizons de trésorerie incertains
Cancer, grippe, sida, maladies génétiques… Il faut s’attendre à une explosion de vaccins à ARN messager dans les prochaines années. Toutes les « big pharma » ont investi le créneau. Le premier vaccin hors-Covid, contre la bronchiolite, a été approuvé l’an dernier aux États-Unis et par la Commission européenne. Il est developpé par Moderna et ce n’est qu’un début. Le laboratoire effectue des essais pour une trentaine de vaccins, notament contre la grippe aviaire qui fait des ravages aux États-Unis.
Il faut souvent l’émergence d’une épidémie pour accélérer les financements. Moderna a bénéficié dans ce cadre de 590 millions de dollars de subventions gouvernementales début janvier.
Car c’est tout l’enjeu de la recherche médicale, continuer à lever des fonds. En France, le Budget 2025 adopté prévoit une baisse drastique des moyens alloués à la recherche académique. Et les horizons de trésorerie des biotechs ne dépassent pas l’année. Sur les marchés, le secteur de la santé n’est plus forcément prioritaire. Encore moins depuis l’arrivée de Robert Kennedy Jr. au poste de secrétaire américain de la Santé, un antivax notoire, partisan par ailleurs d’une forte baisse du prix des médicaments innovants.
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