Lorsqu’elle avait seulement 12 ans, Clémentine Autain a vu sa vie bouleversée à la suite du décès précoce de sa mère, la célèbre actrice Dominique Laffin. Un drame qu’elle raconte dans son ouvrage, Dites-lui que je l’aime, publié en 2019 et qui sera bientôt adapté au cinéma. Pour rappel, la comédienne a rendu son dernier souffle en 1985, à seulement 33 ans, des suites d’une crise cardiaque. Tout du moins, c’est la cause du décès qui a été retenue. En 2019, la députée LFI avait accordé une interview au Monde dans laquelle elle revenait sur les circonstances de la disparition de sa mère qui, pour beaucoup, demeurent encore un mystère : “On l’a retrouvée dans sa baignoire. Et l’idée d’un suicide a vite été avancée. Il n’y avait pas de lettre, mais sa sœur a estimé que la proximité d’une boîte vide de barbituriques et d’un magazine ouvert sur une page consacrée à la mort de la comédienne Pascale Ogier signaient une sorte d’aveu”, avait ainsi confié Clémentine Autain.
Mais trente ans plus tard, elle n’est sûre de rien. Puis, un jour en regardant un documentaire consacré à Marilyn Monroe dans lequel il était question d’un “suicide accidentel”, ça a fait tilt : “Je me suis dit : ‘C’est ça !’ C’est un curieux oxymore, mais ça me va”. Un suicide qui n’en est pas vraiment un ? Difficile de continuer sa vie après une épreuve pareille, quand bien même l’entourage de Clémentine Autain l’a incitée à penser que “c’était peut-être mieux comme ça”. “Cette idée a sans doute pour vertu de faciliter la résilience. Mais c’est terrible de pouvoir penser, à 12 ans, qu’on va mieux vivre grâce à la mort de sa mère…” Finalement, la courbe du deuil s’est enclenchée : après le choc est venu le déni puis la colère. Une étape à laquelle Clémentine Autain est restée coincée un certain temps : “La colère, la haine et un irrépressible rejet. Je ne voulais plus en entendre parler. Pour m’en sortir, jeune adulte, je me suis construite contre. Violemment contre” avait conclu la journaliste dans les colonnes du Monde.
Clémentine Autain : sa mère a tourné avec Jacques Doillon
La carrière de Dominique Laffin avait notamment commencé en 1977 avec le film La Nuit, tous les chats sont gris de Gérard Zingg, où elle jouait aux côtés de Gérard Depardieu. La mère de la députée LFI avait ensuite enchaîné avec des rôles dans plusieurs films à succès, tels que Dites-lui que je l’aime de Claude Miller et La Femme qui pleure de Jacques Doillon, accusé de viols et d’agressions sexuelles par plusieurs actrices, dont Judith Godrèche.
Une collaboration avec Jacques Doillon qui a généré quelques interrogations chez sa fille, comme elle l’a confié sur le plateau de C à vous ce mercredi 3 juillet : « Je suis particulièrement émue parce que je suis fatiguée, mais aussi parce que [cette histoire] me touche […] parce que ma mère était comédienne et qu’elle a tourné avec [lui]. » « Votre mère vous l’a raconté ? », a ainsi demandé Anne-Élisabeth Lemoine. Ce à quoi la femme politique a répondu : « Non […], mais je pense qu’il y a eu une bascule dans le film qu’elle a tourné avec Jacques Doillon. Je pense qu’il a tiré quelque chose d’elle […]. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé et je ne saurais jamais. »
Article écrit en collaboration avec 6Médias.
Crédits photos : Jonathan Rebboah / Panoramic / Bestimage
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