Comment booster la place des femmes dans les technologies ?

Les évolutions technologiques ont permis des progrès sociaux et économiques considérables. Cependant, comme mentionné par l’Onu, les femmes seraient moins formées que les hommes dans l’utilisation des technologies et ce déséquilibre se manifeste par une sous-représentation des femmes dans ce secteur clé de l’économie mondiale. Ainsi, les femmes ne représenteraient que 25 % des postes dans le secteur des technologies. De plus, McKinsey prévoit, de manière préoccupante, un déclin des femmes dans ce secteur à 21 % en Europe d’ici 2027.

Plusieurs obstacles

Cette sous-représentation des femmes dans le secteur des technologies est notamment liée à différents obstacles auxquels elles peuvent être confrontées dès leur jeune âge.

« Les femmes entrepreneures manquent encore de modèles »

Tout d’abord, l’orientation professionnelle des filles est souvent influencée par des stéréotypes de genre. En effet, encore peu de filles sont encouragées par leurs parents à se lancer dans les métiers des technologies. Par conséquent, la proportion de femmes diplômées dans les filières scientifiques, techniques, ingénieries et mathématiques (Stim) reste trop faible.

Par ailleurs, les femmes actives dans le secteur de la technologie sont également confrontées à un plafond de verre. Autrement dit, les femmes restent sous-représentées aux postes de direction dans le secteur de la technologie. De plus, selon le GenderScan 2024 « 33 % » des interrogées déclarent avoir déjà été découragées à poursuivre leur carrière dans ce secteur car le milieu « leur serait hostile. »

Pourtant, l’Onu reconnaît qu’une meilleure représentation des femmes dans la technologie aurait un impact positif considérable sur la croissance économique et l’innovation mondiale.

Financement

Pour promouvoir la place des femmes dans la technologie, la Commission européenne a développé divers programmes de financement. Notamment le programme pour une Europe Numérique qui vise à soutenir les programmes d’éducation afin qu’ils intègrent des formations sur l’intelligence artificielle, la cybersécurité ou encore l’informatique quantique. Ce programme a aussi permis d’injecter des fonds pour renforcer les compétences des jeunes filles grâce à des activités de formation comme la semaine de codage de l’Union européenne ou des écoles d’été sur les Tic (Technologies de l’information et la communication).

L’entrepreneure est-elle réellement indépendante financièrement ?

Le programme Horizon Europe, quant à lui, ambitionne à davantage d’égalité dans la recherche et finance des projets tels que Women TechEU, qui soutient jusqu’à 130 start-up de haute technologie dirigées par des femmes.

D’autres solutions ?

Au-delà de ces financements, d’autres solutions sont possibles pour encourager les femmes à rejoindre le secteur des technologies.

Une première solution pour réconcilier les femmes et la technologie est qu’elles aient connaissance de rôles modèles. Concrètement, un rôle modèle est incarné par une personne qui revêt des qualités inspirantes dans un domaine spécifique. Ainsi, les programmes scolaires pourraient davantage aborder les exploits de femmes talentueuses tels que Ada Lovelace (programmeuse informatique), Sœur Mary Keller (première femme à obtenir un doctorat en informatique) ou encore Katherine Johnson (ingénieure spatiale). Cette mise en lumière de ces « modèles » permettrait d’augmenter la visibilité des femmes et à aider à briser le plafond de verre dans le secteur.

En outre, la création de réseaux de femmes dans la technologie est primordiale pour favoriser le partage de connaissances et d’opportunités. Grâce à des espaces comme Women Entrepreneurs in Tech ou encore Femmes Fières, les femmes peuvent intégrer un réseau dans lequel elles peuvent se sentir soutenues en partageant leurs défis et en bénéficiant de conseils de leurs pairs notamment lors d’ateliers de travail ou de formations. Au-delà d’encourager les femmes à rejoindre le secteur de l’innovation, de telles solutions sont nécessaires pour permettre une société égalitaire dans laquelle demeurent encore des stéréotypes de genre dans les domaines professionnels.

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