On peut surfer, faite des randonnées ou même de l’escalade au Pays basque. On peut aussi, plus étonnant, faire du patin à glace, à la patinoire de la Barre, à Anglet. Grâce à elle, la ville enserrée entre Bayonne et Biarritz s’est forgée une vraie notoriété chez les amateurs de sport de glace. Dans l’univers du hockey sur glace, particulièrement, avec l’Anglet Hormadi Pays basque qui évolue en Ligue Magnus, la premi…
On peut surfer, faite des randonnées ou même de l’escalade au Pays basque. On peut aussi, plus étonnant, faire du patin à glace, à la patinoire de la Barre, à Anglet. Grâce à elle, la ville enserrée entre Bayonne et Biarritz s’est forgée une vraie notoriété chez les amateurs de sport de glace. Dans l’univers du hockey sur glace, particulièrement, avec l’Anglet Hormadi Pays basque qui évolue en Ligue Magnus, la première division de cette discipline. Ce qui a fait connaître Anglet de Nice à Amiens et de Grenoble à Rouen.
Xavier Daramy, aujourd’hui directeur de la patinoire, a lui-même été hockeyeur professionnel et longtemps figure de proue du club angloy. Il est un des exemples de ces Basques qui ont grandi en évoluant sur la glace, à seulement quelques dizaines de mètres de l’océan Atlantique.
« Je suis né à Anglet et j’ai enfilé mes premiers patins grâce à mes frères quand j’avais 3 ans. J’ai commencé à l’école de hockey. On m’avait mis gardien de but. J’ai arrêté au bout de quelques mois. Je prenais des buts, ça ne me plaisait pas. La saison suivante, j’ai demandé à revenir, mais comme attaquant. Après, je n’ai plus arrêté. »
Aventure québécoise
Grâce à la patinoire, construite en 1970, une section sport étude hockey a même été créée au collège Endarra. « Il n’y a pas de prolongement au lycée, raconte Xavier Daramy. Alain Vinard, emblématique entraîneur de l’Hormadi, m’a proposé de partir au Canada. J’avais 15 ans. J’ai quitté un collège de 800 élèves pour arriver dans un établissement dans lequel il y en avait 5 000, à Mirabel, près de Laval, au Québec. À Anglet, on avait 18 joueurs pour faire une équipe de 20, là-bas il y en avait 140 pour composer une équipe. »
Après s’être forgé une solide expérience, Xavier Daramy est revenu à Anglet où il a joué de 2001 à 2018, avant de prendre des responsabilités dans le staff sportif. « Mais je ne suis pas le seul à avoir grandi sur la glace, dit-il. C’est vrai pour bien d’autres hockeyeurs basques, mais aussi pour le patinage artistique et la danse sur glace, qui ont pu se développer grâce à la présence de la patinoire. Au total, depuis des années, il y a plus de 500 licenciés dans l’une ou l’autre discipline. Des noms comme Chazallon, Lafitte, Bilbao ou Bouney, par exemple, sont étroitement associés à l’histoire de cette patinoire. »
185 000 personnes par an
« Elle est la seule entre Bordeaux et Toulouse, ajoute Xavier Daramy. Elle n’est pas fréquentée que par des Angloys. Des gens viennent de tout le Pays basque. On accueille 185 000 personnes par an. L’été, en plus des particuliers qui viennent patiner, elle est très occupée par des stages de hockey ou de patinage artistique, avec des participants qui viennent de toute la France. Benoît Richaud, entraîneur de l’équipe olympique de patinage artistique, va en animer un de plusieurs semaines au mois d’août. »
Son dortoir de 32 lits répartis en huit chambres est un atout pour la patinoire de La Barre. Mais avant tout, c’est sa proximité avec l’océan qui en fait le charme. Si certains considèrent qu’un tel équipement est très énergivore, Xavier Daramy rappelle que différents travaux ont permis à la patinoire angloye de faire baisser sensiblement sa facture d’énergie et « qu’un seul match de foot de Ligue 1 consomme plus qu’une patinoire pendant quinze jours ».
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